Le courrier du cœur de MJO

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Femme appuyée contre une étagère remplie de formulaires

Cher Normand Bisaillon,

On sait que dans ton temps, le monde, ça travaillait 100 heures par semaine, ça prenait 15 minutes pour manger, pis ça retournait travailler… Cette éthique professionnelle approvisionnée par ton attitude positive et tes valeurs personnelles font de toi un collègue fortement apprécié. Le but de ce courrier du cœur n’a pourtant rien avoir avec ça. L’objectif est de t’informer que tu viens tout juste de devenir encore plus populaire. Le savais-tu? Non, et bien voilà, c’est fait!

Le Journal Montfort rapporte des nouvelles, aussi des « scoops » quand il le faut, donc je m’excuse de dévoiler ton secret pour des raisons surtout d’appréciation, mais aussi d’anticipation. Avec ce que tu mijotes ces temps-ci, on dirait que les concours de la cafétéria t’ont inspiré des recettes. Une chance pour nous que tu cuisines des diagrammes spaghetti, des boulettes de flots et que tu retires l’amertume des chartes Visio.

D’ailleurs, vous êtes grandement félicités, toi et Natasha Ogé, d’avoir réalisé un aussi important projet LEAN et d’aller de l’avant avec ce qui s’en vient. Nous l’attendions avec impatience celui-là. Tel un héros discret, tu as su aligner les astres, que Natasha, si brillante, a éclairés pour nous permettre d’entrevoir enfin, au fond de l’obscure armoire à formulaire, un faisceau de lumière réconfortant.

La mixture produite par vos consultations et vos analyses était déjà pleine de bonnes idées. Toutefois, c’est ton sens de la ténacité (quasi inconditionnel) qui a permis à ce qui s’en vient de s’en venir. Le faisceau lumineux à l’horizon a maintenant probablement plutôt l’air d’un train qui te fonce droit dessus. Surtout, ne t’en fais pas. Nous sommes là, tous derrière toi. Une chance pour nous, tu as les épaules larges.

Comme tu le dis si bien, ça ne sert à rien de se stresser même si c’est impossible d’y arriver sans toi. Seules tes années de service ont plus d’ancienneté que certains formulaires enterrés dans les « cachettes d’écureuil ». Il s’agit d’une bête noire en effet, comme nous l’expliquait Marie-France Cuerrier. La bête, c’est ce phénomène par lequel un formulaire désuet refait malencontreusement surface. Pour l’équipe de Normand, la bête, elle est difficilement contrôlable.

En ce sens, l’idée que tu as eue de nous « greyer » d’un coffre à outils pour faciliter la gestion des formulaires cliniques est fantastique. Ça paraît simple, mais comme toi, c’est simplement génial! C’est pour ça qu’on n’est pas inquiet, même si on comprend que tu auras besoin d’un petit coup de main. Tu nous l’offres, tel un vaccin pour se préparer à la prochaine saison de l’Agrément et développer un bon système immunitaire. Grâce à ça, on pourra combattre les irritants qui viendront sans doute avec l’informatisation des nombreux formulaires cliniques, ce qui va de pair avec la progression désirable de Meditech au cours des prochaines années (DSE sans papier). Nous tenterons de ne pas l’oublier, bien qu’on ait encore besoin de toi pour mille-et-une autres choses. Une chance, on n’a pas à se stresser, tu vas nous faire signe si on peut t’aider à nous aider.

En attendant le grand dévoilement de ton cadeau, qu’on espère pour Noël même si ça vient dans un emballage SharePoint. Encore merci pour le partage de ton expérience et de tes méthodes d’engagement envers les membres du Comité Dossier Santé (CDS). Eux aussi sont tous derrière toi et continueront de partager avec toi leurs besoins, euh… ressources…

À mes yeux et à ceux de bien d’autres de tes collègues, qui ont entrepris de pousser avec toi la roue du progrès jusqu’à ce que le chemin soit pavé, c’est le moins qu’on puisse faire. Des gens comme

  • Simon-Pierre Legault-Bélec, qui en une consultation a su simplifier les technicalités,
  • Marie-France Cuerrier, qui a aidé l’orientation embryonnaire par son expérience et son efficacité,
  • Renée Gagnée, qui a fourni une solide représentation des bases qu’il est visé de supporter,
  • Lucie Legros, qui a prêté une oreille aguerrie tout en jetant un nouveau regard,
  • Marie-Josée Guillemette, qui a défini des enjeux cruciaux de manière précise,
  • Nancy Simard-Reeve, qui a prêté ses talents pour résumer des processus complexes,
  • Janie Desroches, qui a su rapidement voir la topographie du projet grâce à son sens de « l’organisation »,
  • Mimi Truong, qui a reconnu la valeur d’une synergie interfonctionnelle,
  • et plusieurs autres formidables individus qui se sont rapidement sentis interpellés afin de donner un momentum au projet en apportant leur savoir-faire dans sa phase de prédémarrage.

Comme tu peux le constater, grâce à toi, nous n’avons pas besoin de chercher dans GHX sous la rubrique « instruments de compassion », « gants d’excellence » ou « entraide hypoallergénique » pour trouver un bon échantillon d’engagement. Tu as tout ça en stock. Avec 35 ans d’effort et de respect, ça fait bien des bons coups d’emmagasinés dans ton carnet d’étoiles. Ce n’est toutefois pas la raison pour laquelle je t’admire, ni pour ton idée de génie de réussir l’équilibre travail-famille en combinant les deux. D’un autre côté, la situation est très bénéfique pour les opérations de Montfort, peut-être même qu’un jour il y aura en l’honneur des légendaires Bisaillon une salle au CFN (75e naissance), une plaque à l’entrée (50e employé) et une statue dans le stationnement (25e bénévole).

Plus sérieusement, je crois que l’intérêt de tous pour la réussite de ton initiative vient de la première fois où l’on doit collaborer avec toi. Pour moi, c’était il y a 5 ans environ. Je me suis dit que tu étais précieux pour l’organisation : un joyau de l’arrière-garde. L’image que tu projetais était chaleureuse, rassembleuse et travaillante. J’ai depuis acquis la certitude que l’image correspond à la réalité, ce qui signifie tant de nos jours… Mais ce n’est pas le but de ce courrier, le message est simplement que tu vas être plus en demande que jamais. C’est tout!!!

Merci quand même d’incarner le « pro » et d’avoir autant de « vision » dans ta chefferie de l’approvisionnement. Nous sommes heureux que tu aies laissé la jeunesse corrompue, et que tu aimes tant te corrompre avec ses technologies.

Biz-Bizz du fond du cœur,

MJO

MJO est à Montfort ce que le barde dans Astérix est pour son village de Gaulois, et fière de l’être. Ça prend des gens qui réalisent des exploits, et d’autres pour les raconter. Elle pense qu’il y a beaucoup de mérite à tricoter des bas de laine, c’est utile. Par contre, elle préfère réchauffer des cœurs que des pieds, donc comme passe-temps, elle nous écrit.