Un aspect essentiel du rétablissement, c’est de se reposer. Mais tentez de dormir pendant qu’un moniteur cardiaque sonne, qu’une livraison de matériel arrive devant votre chambre, ou encore qu’une équipe prend le relais d’une autre au changement de quart. Pas facile?

C’est précisément le problème identifié par l’équipe des Soins intensifs, qui s’est penchée sur des solutions pour réduire le bruit et permettre aux patients de mieux se reposer. Rico Audet, spécialiste d’application clinique, a été détaché de son poste pour mener ce projet pendant quelques mois.

« Nous avons constaté que nous avions plus de plaintes sur le bruit et l’interruption de sommeil de la part des patients, au cours des derniers mois, » explique Rico. Trop de bruit et le manque de sommeil nuisent à la qualité des soins, peuvent entraîner des complications et prolonger les durées de séjour. « Nous avons donc mis en place un projet d’amélioration, pour lequel nous avons obtenu du financement de l’Association des infirmières et infirmiers de l’Ontario. »

Le dispositif SoundEar III permet instantanément de savoir si le niveau de bruit est trop élevé.

Des consultations avec des membres du personnel de l’unité ont permis une constatation : « c’est le personnel qui cause le plus de bruit! » s’exclame Rico. « Nous avons réalisé que nous devions travailler sur nos habitudes et notre culture de travail. »

Un plan d’amélioration a donc été élaboré, comme le décrit Rico :

  • Nous avons bâti une formation en ciblant nos besoins et jusqu’à présent, c’est plus de la moitié du personnel des Soins intensifs qui l’a reçu.
  • Nous avons modifié les paramètres par défaut des alarmes de nos moniteurs cardiaques pour réduire les alarmes inutiles et donc éliminer plusieurs bruits.
  • Nous avons aussi fait l’achat d’un décibelmètre SoundEar III, un dispositif qui nous avertit quand nous faisons trop de bruit. On peut aussi obtenir un rapport des tendances pour savoir à quels moments il y a le plus de bruit.

« Je crois que c’est une initiative qui va nous aider à donner des soins centrés sur le patients. On commence déjà à voir une différence, même le jour, » raconte Emily Whitney, préposée aux bénéficiaires. Officiellement en vigueur depuis le 18 décembre dernier, ces mesures font déjà des heureux. « Les gens semblent beaucoup plus conscients de leurs actions et des sources de bruit. »

Martin est directeur des communications, et fait partie de l'équipe Montfort depuis 2014. Quand il n'est pas en train d'écrire pour le Journal Montfort, il est surement en train d'arroser ses nombreuses plantes, ou d'explorer un quartier branché de la ville – ici ou ailleurs...