Christine Landry : participer à la création d’un programme en français pour les pharmaciens

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La résidente en pharmacie Karen Too et Christine Landry, en 2017 - avant la pandémie et les masques pour tout le monde!

Christine Landry, pharmacienne, est également chargée de projet pour le développement d’un nouveau programme de pharmacie donné en français par l’Université d’Ottawa. Montfort a dégagé Christine une journée par semaine pour se consacrer à ce projet important pour la francophonie. Elle est également la première pharmacienne de Montfort a être nommée professeure auxiliaire à la faculté de Médecine, pour le département de biochimie, microbiologie et immunologie. Portrait d’une passionnée.

Dre Christine Landry, pharmacienne, adore sa profession, mue par une curiosité et un désir de comprendre comment déployer l’efficacité maximale des traitements médicamenteux pour le mieux-être des patients. Elle a amorcé sa carrière au Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM), où elle a principalement travaillé à l’unité des grands brûlés et de médecine interne. Elle a ensuite intégré l’équipe de l’Hôpital Montfort, où elle exerce depuis une quinzaine d’années, en tant que pharmacienne spécialiste clinique et coordonnatrice clinique à la pharmacie.

De gauche à droite : Jacinthe Ladouceur et Katherine Lorrain-Strebe, techniciennes en pharmacie, Emmanuel Pitre, pharmacien et coordonnateur des opérations, Christine Landry, pharmacienne et coordonnatrice clinique, et Ariane Blanc, gestionnaire.

« Le rôle du pharmacien demeure parfois inconnu. Toutefois, le pharmacien joue un rôle important dans les soins de santé, autant comme professionnel de première ligne qu’éducateur faisant la promotion de l’utilisation optimale des médicaments. J’aime le fait que ma profession me permet de contribuer à l’amélioration des traitements médicamenteux en discutant avec les patients et leur famille, en participant aux tournées médicales et en faisant partie des équipes de soins au quotidien. J’aime aussi le changement constant des données probantes et l’arrivée de nouveaux traitements ainsi que toute la variété qu’offre cette discipline », confie la principale intéressée.

En effet, la pharmacie se déploie sous plusieurs volets, qui sont parfois mal connus. « Outre la pharmacie communautaire, l’avenue la plus familière, il y a la pratique en milieu hospitalier, un visage qu’on connaît beaucoup moins. Également, le pharmacien contribue à la formation des médecins, infirmières et autres professionnels de la santé et peut participer de façon active à la recherche», explique Dre Christine Landry. D’ailleurs, selon elle, il importe de démystifier toutes les facettes de la profession et de jouer un rôle d’éducateur actif.

Native du Québec, mariée à un Ontarien, pour Christine Landry, vivre à Ottawa, ville bilingue, s’imposait pour s’enraciner et élever une famille. « Je désirais œuvrer en français. Lorsque je suis arrivée à Ottawa, comme il y avait une grande demande pour les pharmaciens francophones, plusieurs options d’emploi étaient disponibles. »

Mais les valeurs de Montfort me correspondaient tout particulièrement : la promotion du français, le patient au centre des soins dans sa langue maternelle, la préoccupation de l’enseignement et de la recherche. Bref, l’excellence au quotidien!

Dès ses débuts à l’Hôpital Montfort et toujours en lien avec la pharmacie, Christine Landry s’est impliquée en participant à l’enseignement à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa, les deux organismes travaillant en étroite collaboration. « Malgré un besoin clair de pharmaciens francophones hors Québec, il n’y a aucun programme de pharmacie offert en français dans les autres provinces. Après quelques tentatives infructueuses, la Faculté de médecine relance le projet d’envergure de développer un programme de pharmacie à l’université d’Ottawa », explique fièrement celle qui participe à coordonner ce grand défi.

« C’est essentiel de former la relève en pharmacie en français pour offrir des soins et des services pharmaceutiques en milieu minoritaire. »

Récemment inscrite en tant que membre officielle des Affaires francophones, Christine Landry collabore aux initiatives de la faculté de Médecine depuis longtemps. Soulignant la grande ouverture envers l’interdisciplinarité dont fait preuve l’organisation, elle ajoute : « J’ai toujours participé aux activités et j’ai conçu des formations continues pour les médecins. Alors, quand on m’a approchée pour me demander de me joindre au projet du nouveau programme en pharmacie, je me suis évidemment tout de suite sentie interpellée! »

Ceci est un grand succès pour Christine et le programme de pharmacie! 

Carolyn Welch, directrice

Comme elle l’explique, en tant que francophone, étudier en anglais transforme le cheminement de la pensée : par la suite, reconvertir le vocabulaire devient une barrière supplémentaire à la pratique en français. « J’ai pris conscience de cette difficulté parce que je l’ai vécue sur le terrain », confie Dre Christine Landry, bien déterminée à relever ce défi de développer un programme francophone pour les pharmaciens… tout en continuant à promouvoir sa profession.


La version originale de cet article a écrite par Claudine Auger, pour la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa.