Annie, infirmière praticienne certifiée en santé mentale

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Annie Larocque travaille à Montfort depuis plus de 21 ans. Son parcours professionnel l’a amené à compléter un certificat d’infirmière praticienne (IP) en santé mentale, nouveau programme offert à l’université de Toronto. Entretien sur cet accomplissement.

Quel est ton parcours professionnel ? Qu’est-ce qui t’a mené à devenir infirmière praticienne ? À travailler en santé mentale ?

« J’ai débuté ma carrière à Montfort en tant qu’infirmière autorisée, à l’Urgence et aux Soins intensifs », explique Annie. « Je savais dès le départ que je voulais continuer mes études pour devenir infirmière praticienne. »

C’est en 2007 qu’Annie a atteint cet objectif, travaillant ensuite à la clinique de diabète, puis à l’unité de santé mentale, où elle offrait des soins primaires aux patients hospitalisés.

« En travaillant en santé mentale, j’ai vu qu’il avait un grand manque de soins primaires dans la communauté, pour les gens les plus défavorisés », élabore-t-elle.

Quel est ton rôle aujourd’hui ? Comment te permet-il de mettre à profit les compétences d’IP ?

« En collaboration avec nos partenaires communautaires, nous avons créé en 2017 un poste d’IP pour desservir les patients sans accès aux soins primaires. » L’objectif : minimiser les visites à l’Urgence et les hospitalisations, et améliorer la santé de ces patients. C’est le poste qu’occupe Annie, depuis. « Dans ce rôle, je vois plusieurs patients qui souffrent de trouble de santé mentale et de toxicomanie. »

« Aujourd’hui, j’offre des soins complets à mes patients, du diagnostic au traitement incluant la santé mentale », dit Annie, qui mentionne également travailler à développer davantage les services offerts. « Nous allons offrir un nouvel accès aux services d’IP, en collaboration avec AccèsSMT, pour que des patients sans médecins de famille puissent prendre rendez-vous avec moi », explique-t-elle. « Ça leur permettra par exemple de renouveler des médicaments de santé mentale. »

Qu’est-ce qu’implique cette nouvelle certification ? Comment est-ce que ça influence ton quotidien ?

« C’est une surspécialité comme IP », dit Annie. « Depuis 2020, l’université de Toronto offre ce certificat en santé mentale pour les infirmières praticiennes, qui permet d’augmenter leurs connaissances et compétences pour travailler avec les gens qui souffrent de problèmes de santé mentale et de toxicomanie », ajoute-t-elle. « Le programme prend deux ans à compléter ; je l’ai terminé cette année. »

« Je suis maintenant mieux capable de desservir ma clientèle, dans mon rôle en communauté. »

Annie Larocque

« Ce certificat m’a aidé à consolider mes connaissances en santé mentale », précise Annie. « Ça m’assure que je donne des soins sécuritaires et selon les meilleures pratiques, en ayant des connaissances plus avancées en diagnostics et traitements de la santé mentale. »

Comment vois-tu l’évolution du rôle d’IP ?

« Au fil des années, les IP ont vu leur champ de pratique augmenter », dit Annie. « On peut maintenant offrir des services de façon complètement autonome, dans plusieurs spécialités, dont la santé mentale. »

« Je souhaite que chaque secteur de Montfort ait un poste d’IP ! » conclut-elle. « Nos patients et nos équipes en bénéficieraient. »

« Comme infirmière, il y a plein de possibilités d’apprentissage et de développement de carrière ! »

Annie Larocque
Martin Sauvé
Martin est directeur des communications, et fait partie de l'équipe Montfort depuis 2014. Quand il n'est pas en train d'écrire pour le Journal Montfort, il est surement en train d'arroser ses nombreuses plantes, ou d'explorer un quartier branché de la ville – ici ou ailleurs...