On la connaît comme présidente de l’Association des bénévoles. Elle est de tous les rassemblements à l’hôpital, toujours prête à appuyer l’équipe Montfort, aux côtés de nos bien-aimés bénévoles. Mais connaissez-vous bien Adèle Copti-Fahmy?
Adèle est née en Égypte, à Alexandrie, une ville au bord de la Méditerranée. Elle y a appris le français et l’arabe en même temps, de façon parallèle. « Le français est très important pour moi », insiste-t-elle.
D’ailleurs, elle a baigné dans la culture française dès son enfance. À l’école, elle a appris les grands classiques de la littérature et a même fait du théâtre étudiant dans des pièces du répertoire classique français.
Elle est arrivée au Canada comme étudiante. Sa famille est « l’axe principal » de sa vie, avec son mari, ses enfants, ses petits-enfants, son frère, ses cousins, et tous ceux qui gravitent autour d’elle. D’ailleurs, elle aime beaucoup réunir ses proches autour d’une table bien garnie. Une autre de ses passions ce sont les voyages. En effet, avec son mari, elle a visité de très nombreux pays.
Une carrière axée sur la formation et le développement organisationnel
Adèle a obtenu une maîtrise en éducation avec spécialisation en administration. Elle a été fonctionnaire au gouvernement fédéral pendant près de 25 ans. « Le fil conducteur de ma carrière a été la formation « , explique-t-elle. Elle a œuvré dans plusieurs ministères. Elle a été notamment directrice de la formation et du perfectionnement dans un ministère important où elle gérait une équipe de 55 employés. Adèle est donc habituée à diriger de grandes équipes ! Elle a aussi été membre du corps professoral du Centre canadien de gestion, où elle a animé des sessions et des programmes de perfectionnement pour les gestionnaires et les cadres.
Par la suite, elle est devenue consultante, se spécialisant en développement organisationnel, dans la formation de cadres dans les domaines du leadership, de la planification stratégique, de la gouvernance. Elle a donné des formations au Canada, au Brésil, en Tunisie, en Égypte; elle a participé à des délégations de cadres supérieurs au Japon, en France, en Hongrie… Elle a accompagné des cadres supérieurs dans leur cheminement personnel et professionnel en utilisant plusieurs instruments psychométriques pour lesquels elle est accréditée.
« J’ai eu de la chance parce qu’à chaque étape de ma carrière, je suis arrivée dans une période d’effervescence qui m’a ouvert beaucoup de portes », affirme Adèle.
Puis, voulant passer à une nouvelle étape de sa vie, elle a décidé de laisser de côté le volet professionnel et de mettre son talent au service de la communauté.
Une bénévole depuis l’enfance
Adèle affirme être « tombée dans le bénévolat » quand elle était toute petite, à l’école à Alexandrie d’abord, puis ensuite au Caire, la capitale égyptienne. « Je garde de mes années à l’école un souvenir lumineux. J’ai eu une enfance et une adolescence magnifiques avec « mes » religieuses. » Adèle se rappelle qu’elles allaient porter des denrées à des familles pauvres. Sa mère a, elle aussi, été un modèle, étant toujours prête à aider leurs proches.
Ces personnes ont inspiré Adèle à redonner dans la communauté.
Elle a été membre d’organisations à but non lucratif bien avant de se joindre à Montfort. Son engagement dans le milieu hospitalier a débuté à l’Hôpital d’Ottawa, comme bénévole pour les soins palliatifs. « Ça m’a interpellée. J’ai fait une formation assez intense et je faisais mon bénévolat à l’hôpital après mes journées de travail. »
Plus tard, la mère d’Adèle a été hospitalisée à Montfort, ce qui lui a permis de mieux connaître notre hôpital. En 1997, un médecin de Montfort l’a invitée à participer au comité d’éthique (clinique et organisationnelle). Ce qui l’a amenée à s’impliquer à Montfort. Puis Sœur Marguerite Piperno, membre de la congrégation des Filles de la sagesse qui était responsable des bénévoles en soins palliatifs, l’accueille et l’intègre dans son équipe. Elle l’encourage à présenter sa candidature au conseil d’administration de l’Association des bénévoles, où Adèle est rapidement nommée vice-présidente. Quand Brigitte Legare quitte la présidence de l’Association après deux mandats, Adèle accepte de devenir présidente.
Notre objectif : répondre aux besoins
Durant ses premières années comme présidente, Adèle a puisé dans son expérience professionnelle pour encourager la synergie entre les membres de l’équipe. Le conseil d’administration a revu et clarifié son plan stratégique et a élaboré un plan opérationnel pour concrétiser ses buts et objectifs. Les bénévoles ont lancé plusieurs nouvelles initiatives dont une friperie, afin d’aider les patients qui arrivent souvent à l’hôpital sans vêtements de rechange.
Plus récemment, le conseil d’administration a entrepris la révision des règlements administratifs de l’Association pour les clarifier et les adapter à son évolution.
L’association a acquis une réputation enviable qui lui a valu, avec le service des bénévoles, d’être finaliste deux années de suite du prix VOscars de la ville d’Ottawa. De plus, après avoir été également finalistes du prix Orion du gala du mérite Montfort, ils ont été les lauréats du prix en 2020.
L’Association s’est aussi distinguée en s’engageant, comme elle l’a régulièrement fait dans le passé, à faire un don majeur à la Fondation Montfort : « On va bientôt donner notre 3e versement de 120 000 $ à la grande campagne de financement du Carrefour. » De plus, chaque année, elle appuie financièrement des initiatives qui ont pour but de contribuer aux soins aux patients, tel que l’achat de chauffe-couvertures, de balances, de chaises-civières, de jeux tactiles pour les patients atteints de démence, etc.
Évidemment, la pandémie a eu un impact majeur sur les activités des bénévoles. « On n’était pas au chevet des patients, on n’était pas à l’urgence, on n’était pas à l’entrée de l’hôpital durant de longues périodes et on savait que le personnel vivait beaucoup de stress; c’est pour ça qu’on a fait plusieurs d’initiatives pour encourager et appuyer les membres du personnel. C’est ainsi que nous avons eu le plaisir d’organiser une parade des bénévoles en mai 2020, puis des distributions de chocolats, pommes et autres gâteries, des tirages de beaux paniers, à divers moments de l’année. Nous nous sommes toujours donné comme objectif d’agir et de fournir un effort particulier là où l’hôpital a besoin de nous ».
« Maintenant que la situation revient peu à peu à la normale, les bénévoles sont à l’accueil, la boutique est rouverte, les visites amicales ont repris, tout comme l’aide à l’urgence, les soins palliatifs, les visites spirituelles et la distribution de la communion pour les patients qui le désirent. Et certaines activités bénévoles n’ont jamais cessé, telles que la gestion de la friperie et le travail des tricoteuses qui font des petits bonnets pour les bébés et des coussins d’allaitement pour les mamans ».
Adèle a évidemment hâte que les bénévoles reprennent aussi les activités « le fun » qui mettent des sourires sur les visages, comme l’Halloween ou la distribution de petits cadeaux aux patients durant le temps des fêtes. Quant aux foires d’artisanat, les tables de vendeurs devant l’auditorium ou les ventes de livres, elles ne peuvent reprendre tant qu’il n’y a pas plus de va-et-vient dans l’hôpital. Et on espère que le programme de jeunes bénévoles pourra reprendre son envol l’été prochain.
En temps normal, Adèle aurait complété son troisième et dernier mandat comme présidente l’année dernière, mais en raison de la pandémie, elle a accepté de prolonger son engagement à titre de présidente et ce, jusqu’en 2022-2023. Elle est très enthousiaste pour l’avenir de l’Association des bénévoles, et n’a aucune crainte pour la relève. « Les membres du conseil travaillent beaucoup et bien ensemble. C’est très valorisant de travailler dans cette équipe qui est formidable, extraordinaire! »
Adèle, toujours engagée
« C’est sûr que je vais continuer de m’impliquer à Montfort. Tout d’abord, je serai présidente sortante et je me ferai un devoir d’appuyer la nouvelle personne qui assumera la présidence. Et puis, on verra où les circonstances me mèneront, » explique Adèle. « Je retournerai peut-être à mon poste d’attache en soins palliatifs. »