Nicole et Angèle : premières jumelles nées à Montfort

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Nicole Joly et Angèle Robillard, première jumelles nées à Montfort
Nicole Joly et Angèle Robillard, premières jumelles nées à Montfort

Les deux premiers jumeaux nés à Montfort étaient en fait des jumelles. Nicole et Angèle Robillard sont nées à Montfort le 12 février 1954. Récemment, Nicole (maintenant Nicole Joly) est revenue à ses origines pour faire du bénévolat à l’hôpital.

Le père des jumelles identiques était militaire et son épouse et lui venaient tout juste de déménager à Ottawa quand la mère a trouvé un médecin qui accouchait à Montfort. Le grand jour, comme c’était l’habitude à l’époque, la maman a reçu un médicament qui la rendait somnolente pendant l’accouchement. Lorsqu’elle a repris ses esprit, elle a demandé au médecin si elle avait eu une fille ou un garçon… Il lui a répondu « Aucun des deux, madame, vous avez eu des jumelles! » C’était toute une surprise pour les parents!

Coupure du journal Le Droit en 1954
Coupure du journal Le Droit en 1954

Nicole et Angèle ont toutes les deux fait leurs études en sciences infirmières à Ottawa. Nicole a d’ailleurs travaillé à Montfort sur appel pendant trois mois après avoir gradué en 1976, suite à quoi elle a eu un poste à L’Hôpital d’Ottawa où elle a travaillé majoritairement dans la salle d’accouchement pendant 32 ans. Vingt ans plus tard, elle a complété une maîtrise en éducation. Depuis 10 ans, elle travaille quelques jours par mois dans un bureau de médecin pour faire de l’enseignement prénatal aux nouvelles mamans.

Angèle, quant à elle, a voyagé beaucoup, suivant son mari militaire et elle a plutôt occupé des postes de gestionnaire. Quand elle était en Allemagne, elle a travaillé dans la salle d’accouchement d’un petit hôpital. Cet hôpital a généré sa passion pour le domaine de l’obstétrique, dans lequel elle a œuvré pendant les derniers 20 ans de sa carrière à son retour au Canada.

« Je lui ai dit souvent qu’elle m’a copié, que c’était mon domaine en premier », dit Nicole en riant.

Enfants, les jumelles ne s’habillait pas de la même façon puisqu’elles portaient plutôt le linge de leur frère aîné, sauf quand leur mère recevait des vêtements en cadeau. Rendue adolescentes, Nicole et Angèle aimaient magasiner ensemble et avait les mêmes goûts de vêtements.

« Quand on magasinait ensemble, on choisissait souvent les mêmes vêtements, mais en différentes couleurs », se rappelle Nicole.

Au fil des ans, plusieurs personnes ont demandé à Nicole comment c’était d’avoir une jumelle identique. Question à laquelle elle répond : « C’est difficile à dire parce que je n’ai jamais connu une autre réalité. »

« Avec une jumelle, on a toujours quelqu’un sur qui compter. On a toujours fait tout à deux. On avait les mêmes amies et je suis plus proche d’Angèle que de mes autres frères et sœurs, » ajoute Nicole. « Elle vit à Montréal maintenant, mais je vais la voir aux six à huit semaine et on passe quatre jours ensemble. On s’amuse toujours et on se connait très bien. On parle toujours en même temps, on dit les mêmes phrases et on a souvent les mêmes idées en même temps! »

Jumelles identiques, les gens ont longtemps confondu Nicole et Angèle, surtout quand elles étaient plus jeunes.

« Quand je m’occupais de faire l’orientation des infirmières à L’Hôpital d’Ottawa, une madame m’avait demandé pourquoi j’avais changé de nom! Elle connaissait ma sœur. C’était drôle, » dit Nicole. « Si les gens nous voient ensemble, c’est plus facile de nous différencier, mais quand ils nous voient séparément, c’est une autre histoire. Comme étudiantes, on travaillait toutes les deux chez Steinberg, une épicerie, et une dame avait laissé sa nourriture à la caisse pendant qu’elle allait chercher quelque chose qu’elle avait oublié, elle est revenue me voir et m’a demandé où j’avais mis ses épiceries… je me suis tournée de bord, et je lui ai pointé la caisse de ma sœur! Avec le temps, on se ressemble moins qu’avant, mais les gens peuvent encore dire que nous sommes des sœurs. »

Nicole Joly et Angèle Robillard
Nicole Joly et Angèle Robillard

Pourquoi choisir de faire du bénévolat à Montfort quand elle a travaillé toute sa carrière à L’Hôpital d’Ottawa?

« J’ai commencé à faire du bénévolat à Montfort suite à une annonce dans mon feuillet paroissial pour recruter des ministres de la communion à l’hôpital », explique Nicole. «Je ne travaille que quelques jours par mois, donc je me suis dit que j’avais du temps à donner. De plus, ma mère a été hospitalisée à Montfort et les gens étaient très sympathiques pendant son séjour. Mon mari s’y est fait opérer pour les deux hanches. Ma fille s’est fait opéré quelques fois à Montfort aussi. Je connais plusieurs personnes à l’hôpital. J’en ai ‘élevé’ plusieurs qui travaillent là! J’en garde de bons souvenirs. Ça fait maintenant un peu plus de deux ans que je fais du bénévolat comme ministre de la communion à Montfort. J’ai voulu retourner un peu à mes racines, mais aussi je voulais redonner à un hôpital qui a si bien prit soins des membres de ma famille. »

À sa retraite, Nicole compte donner encore plus de son temps à l’hôpital, entre les multiples croisières qui remplissent sa longue bucket list de visiter chaque continent.

Gabrièle Caza-Levert
Gabrièle est conseillère avec l'équipe des communications à Montfort depuis 2013. Quand elle n'est pas en train d'écrire pour le Journal Montfort, vous pourrez surement la retrouver sur un terrain de volleyball, dans la cuisine avec ses filles, à une réunion de famille/d'amis ou en chemin vers sa prochaine escapade.