Une journée dans la vie d’une facilitatrice de soins

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Les facilitatrices de soins font partie du quotidien pour notre personnel clinique, mais que font-elles au juste? Nous avons rencontré Josée, Jannick et Cynthia pour faire la lumière sur un rôle parfois méconnu.

Qu’aimeriez-vous que l’on sache de votre travail ?

Contrôleur aérien, chef d’orchestre… ce ne sont là que quelques-unes des métaphores utilisées par nos facilitatrices pour décrire leur travail. « On gère le flot, les arrivées et les départs de gens », explique Josée Marcil, facilitatrice au 3C. « Si le chef d’orchestre n’est pas là, la mélodie ne suivra pas le beat », ajoute Cynthia Brunette, du 4A. En effet, nos facilitatrices sont responsables du flot des patients, de leur arrivée jusqu’à leur congé. Bien que ce soit le cœur de leur travail, elles s’affairent aussi à une foule d’autres tâches, allant des assignations du personnel, à la gestion des incidents dans le DGI, en passant par les cercles de qualité et les rencontres d’équipes multidisciplinaires.

Cynthia Brunette, facilitatrice de soins au 4A, devant le cercle de qualité de l’unité

À quoi ressemble une journée typique ?

Le point commun dans l’horaire de toutes les facilitatrices, c’est la « rencontre des lits ». Tous les jours, à 9 h tapant, elles se retrouvent pour faire l’état de la situation dans l’hôpital : combien de patients de l’Urgence attendent un lit, combien sortiront du Bloc opératoire dans les prochaines heures, combien peuvent recevoir leur congé. « Ça fait, ou ça défait notre journée », dit Josée, à la blague. Une part de vérité demeure, cependant : le flot des patients d’un secteur aura un impact sur les autres.

Si le chef d’orchestre n’est pas là, la mélodie ne suivra pas le beat!

C’est là qu’entrent en jeu le travail d’équipe et la collaboration entre les secteurs. Comme l’explique Jannick Langlais, « on s’occupe du flot à l’intérieur de l’Urgence, mais aussi du flot vertical vers les étages ». L’Urgence et le Bloc opératoire sont d’ailleurs les « portes d’entrée » des patients vers les étages. « Nos patients sont des patients de Montfort et non seulement de notre secteur », ajoute Josée.

Josée Marcil, facilitatrice de soins par intérim au 3C

Une fois la rencontre terminée, elles retournent à leurs postes, et à leur travail standard. « Je sais à la minute près ce que je dois faire », nous dit Josée. « Je dois m’en tenir à un horaire strict. » Quelques instants plus tard, un patient obtient son congé et on nettoie la chambre. Un autre patient arrivera bientôt du Bloc opératoire. Au même moment, à l’Urgence, Jannick mène un mini-huddle avec les médecins « pour faire le plan de la journée et savoir où on s’en va ».

Petit moment de répit en fin de matinée; Cynthia en profite pour revoir les DGI et faire les suivis avec l’équipe, lorsque nécessaire. Dans quelques minutes, elle se préparera pour la rencontre d’équipe multidisciplinaire qui aura lieu en après-midi. Le sujet du jour : « comment peut-on faire en sorte que les patients atteignent les objectifs pour pouvoir avoir leurs congés ».

Nos patients sont des patients de Montfort et non seulement de notre secteur.

Avant la pause du diner, Jannick revoit les assignations pour le lendemain. Elle communiquera avec l’équipe de la Dotation en après-midi, si des assignations restent à combler. Pendant ce temps, Josée discute avec son équipe afin d’identifier la meilleure ressource pour répondre aux besoins d’un patient.

Avez-vous des projets de fond ?

Malgré un horaire réglé aux quarts de tour, nos facilitatrices parviennent à trouver du temps pour accomplir quelques projets. Jannick, par exemple, effectue présentement une formation LEAN ceinture verte. « Je veux réduire le nombre de cas d’isolation manqués à l’Urgence », raconte-t-elle. Parlant de LEAN, Cynthia nous explique que le 4A a contribué au projet portant sur les bacs Sharp.

Pour Josée, son projet de fond c’est l’amélioration continue . « J’arrive d’un autre secteur, donc j’ai des yeux neufs. Ça me permet de voir les choses autrement. »

Pour quelles raisons vous consulte-t-on le plus ?

« C’est surtout des questions au niveau de la gestion du flot et des ressources », dit Josée. « La réponse est souvent ‘appelle Servi-Centre’ », s’exclame Cynthia. « On a un peu un rôle de dispatcher, de rediriger vers les bonnes ressources, tant pour le personnel que pour les patients », ajoute-t-elle. « C’est de la résolution de problème. »

De quoi êtes-vous le plus fier ?

La source de leur fierté est aussi chose commune pour nos facilitatrices : leur équipe! « Que tout le monde m’appuie », dit Jannick. « D’avoir pu améliorer le travail d’équipe, même en arrivant d’un autre secteur », explique Josée. « De sentir que tout le monde fait partie de la famille », raconte Cynthia.


Vous avez aimé cet article? Vous devriez lire l’article Une journée dans la vie d’une éducatrice clinique, paru en mars 2018.

Martin est directeur des communications, et fait partie de l'équipe Montfort depuis 2014. Quand il n'est pas en train d'écrire pour le Journal Montfort, il est surement en train d'arroser ses nombreuses plantes, ou d'explorer un quartier branché de la ville – ici ou ailleurs...