Fier franco-ontarien originaire d’Ottawa, Richard Evraire porte l’uniforme des Forces armées canadiennes depuis l’âge de 16 ans. Sa carrière militaire mijotait déjà, alors qu’il n’était qu’un jeune ado dans les cadets pendant ses études secondaires. « J’y ai pris goût! J’ai par la suite postulé au Collège militaire royal de Saint-Jean et j’ai été accepté. »
Après avoir complété sa formation militaire aux collèges militaires de Saint-Jean et de Kingston, M. Evraire a terminé ses études universitaires en génie civil à l’Université McGill. Au printemps 1960, il s’est joint au Royal 22e Régiment à Valcartier, Québec, le seul régiment d’infanterie francophone au Canada.
Au cours de sa carrière, il a servi à Borden, où il était responsable de la formation des militaires dans le domaine des antichars — les moyens militaires mis en œuvre pour combattre les véhicules blindés. Il a aussi servi sous divers titres au Canada, au Pakistan, en Inde, en Égypte, en Israël, en Syrie, au Liban, en Allemagne et en Belgique, pour enfin terminer sa carrière en Italie à l’âge de 59 ans.
Et c’est à l’étranger que M. Evraire a appris sa plus importante leçon de vie. « Lors de ma mutation au Cachemire pakistanais et indien, j’étais le seul observateur militaire des Nations-Unies qui parlait le français et l’anglais, mais aucune des langues de la région.
J’y ai appris une importante leçon qui m’a servie tout au long de ma vie militaire, surtout dans l’exercice du leadership — il faut être à l’écoute des gens. »
M. Evraire est rapidement devenu un leader exceptionnel. Au cours de sa carrière, il a occupé des postes au grade de lieutenant (commandant de peloton) jusqu’au grade de lieutenant-général (représentant du Canada auprès du quartier-général de l’OTAN, à Bruxelles en Belgique et celui de commandant du Collège de défense de l’OTAN, à Rome en Italie). « Je n’ai jamais cessé de m’intéresser à mon travail qui m’a toujours proposé des défis et fourni un sentiment du devoir accompli. »
D’autant plus qu’il n’était pas seul dans son parcours. Son épouse, Thérèse, qu’il a rencontré lors d’un concours de langue française au poste de radio CKCH (Hull et Ottawa) quand il était au secondaire, l’a accompagné partout où il a été muté. Cinquante-huit ans plus tard, il est sincèrement heureux de l’avoir convaincu de l’épouser et qualifie cet exploit comme celui dont il est le plus fier. Bien entendu, il est aussi très fier d’avoir atteint le deuxième plus haut grade des forces armées canadiennes — celui de lieutenant-général.
Maintenant à la retraite, M. Evraire fait de la lecture et s’implique dans sa communauté. Bien qu’il ait participé à de nombreux sports quand il était jeune, sa passion pour le golf, auquel il a été initié à l’âge de 10 ans, persiste. Il adore aussi la musique et a longtemps joué le piano, la guitare ainsi que la flute traversière.
M. Evraire siège actuellement au conseil d’administration de la Fondation Montfort.
Ce qui l’a inspiré à s’y joindre est l’importance qu’il attribue à la francophonie en soins de santé. « J’ai bataillé pour la francophonie tout au long de ma carrière. Lorsque j’ai constaté l’existence de la Fondation Montfort, j’ai cru que c’était une belle façon de contribuer. Je suis choyé de me retrouver dans un milieu où tous les membres, malgré leurs nombreuses responsabilités, se rendent disponibles dans le but d’améliorer les services de santé en français. »
Merci pour votre dévouement exceptionnel M. Evraire!
Pour en connaître davantage sur la carrière remarquable de Richard Evraire, référez-vous à sa biographie : Général de la guerre froide et de la paix – Richard Evraire : identité, éducation et leadership franco-ontarien dans les Forces armées canadiennes (1954-1997), par Roch Legault.