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Entre racines et renouveau : la Ferme avicole Laviolette

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Chez les Laviolette, produire des œufs, c’est bien plus qu’une activité agricole — c’est une affaire de cœur, de famille… et de tradition. Installée à Saint-Isidore depuis 1977, la ferme fondée par les parents de Marcel Laviolette à la fin des années 1960, a évolué en une entreprise prospère. D’un petit site à l’origine, la Ferme avicole Laviolette compte aujourd’hui 115 000 poules pondeuses réparties sur quatre sites, dont un d’élevage, et récolte environ 80 millions d’œufs annuellement.

Mais derrière ces chiffres impressionnants se cache une histoire profondément humaine. Celle de Yollande Laviolette, une femme de tête et de cœur qui a tenu la barre de la ferme après sa séparation, épaulée par ses deux fils. Marcel, aujourd’hui à la tête de l’entreprise, garde vive la mémoire de sa mère décédée en 2003, et de l’impact qu’elle a eu sur son parcours.

Depuis mes 32 ans, je suis le dernier de ma gang. Je fais comme partie du décor maintenant

dit-il avec un brin de fierté et de nostalgie.

Une passion transmise d’une génération à l’autre

Carolle, épouse et partenaire de Marcel, travaille également sur la ferme depuis de nombreuses années. Elle a fait ses débuts dans le poste de classement, aux côtés de sa belle-maman. De fil en aiguille, elle a assumé différentes responsabilités pour l’entreprise, pour se retrouver aujourd’hui en charge de la comptabilité et des finances. Ensemble, Marcel et Carolle ont eu quatre enfants, tous nés à l’Hôpital Montfort.

Leur aîné Kevin, âgé de 26 ans, accompagne Marcel depuis sa tendre enfance. Responsable des opérations pour l’entreprise, il incarne aujourd’hui la relève. Il a grandi dans les camions de livraison, préférant l’agriculture à la garderie. Kevin confirme avec humour :

Si ma mère ne me laissait pas y aller, je faisais le bacon par terre !

Une image tendre et drôle qui illustre bien l’esprit familial de la ferme, où le travail est une passion transmise avec cœur.

Laurie, cadette de la famille, terminera bientôt le secondaire. Mais déjà elle souhaite contribuer elle aussi à l’entreprise familiale. Plutôt portée vers les chiffres et les affaires, elle aimerait suivre les traces de sa mère, en s’impliquant dans la gestion de l’entreprise. Cet enracinement profond dans la terre familiale, c’est aussi ce qui fait la force de la Ferme Laviolette.

Adaptabilité : la clé du succès

Marcel Laviolette, président de la Ferme avicole Laviolette

La pandémie a mis à l’épreuve bien des entreprises, mais pour la Ferme avicole Laviolette, elle fut aussi une leçon d’adaptation et une occasion de croissance. Alors que les industries tournaient au ralenti et que l’offre diminuait sur le marché, la demande pour les œufs s’est accrue, notamment parce que les consommateurs étaient de retour aux fourneaux et expérimentaient dans leurs cuisines. Il a fallu entre autres, du jour au lendemain, convertir les formats destinés aux restaurants en emballages familiaux.
Grâce à leur capacité d’adaptation, les Laviolette ont non seulement maintenu leur production, mais ont conquis de nouveaux marchés, tant au Québec qu’en Ontario.

Cette agilité, on la retrouve aussi dans leur gestion des employés. Ici, le climat humain prime. La ferme emploie actuellement 23 personnes, incluant une grande proportion de personnel de longue date. « On mise sur la stabilité et le respect de nos employés » affirme Marcel.

Une entreprise en croissance, tout en étant enracinée dans la tradition

La Ferme avicole Laviolette n’a cessé de s’adapter : nouvelles acquisitions, partenariats, diversification des marchés (restaurants, épiceries, industrie). Tout est en place pour répondre à la demande croissante. Et si les défis demeurent nombreux — grippe aviaire, hausse des coûts, enjeux de souveraineté alimentaire — la philosophie reste la même : s’adapter. La ferme évolue en suivant les tendances du marché, notamment celle des poules en liberté. Elle se prépare d’ailleurs à développer ce type de produit, via un partenariat local.

Avec un réseau de distribution en pleine croissance qui couvre l’Est ontarien et une partie du Québec, on retrouve les œufs Laviolette dans des chaînes de restaurants de déjeuner comme Allô mon Coco, Tutti Frutti et Valentine. Les restaurants Cora de la région d’Ottawa et Gatineau servent également les œufs de la Ferme Laviolette.

Un engagement profond, entre la ferme et la communauté

L’implication de Marcel et Kevin dans l’entreprise familiale est un parfait exemple de la transmission des responsabilités au sein d’une même famille. Ces dernières années, Kevin occupe davantage de responsabilités dans les opérations de la ferme, un rôle que son père soutient avec enthousiasme. Cette relève sur la ferme donne à Marcel l’occasion de s’impliquer autrement dans l’industrie. Il est présentement Directeur exécutif de la Fédération des producteurs d’œufs de l’Ontario, un mandat qu’il trouve tout aussi motivant : « C’est intéressant de faire partie des décisions, ça donne une autre perspective du milieu. » Il ajoute que son rôle l’amène à voyager fréquemment à Toronto, où il représente aussi les producteurs d’œufs des comtés Est-ontariens de Glengarry, Prescott, Russell, et Stormont.

De son côté, Kevin participe aussi activement à la vie communautaire, en tant que pompier volontaire, un engagement familial de longue date. « Mon père a été pompier, mon oncle également, et moi ça fait 6 ans. J’aime beaucoup ce rôle » raconte-t-il avec fierté.

Un lien solide avec Montfort

La famille reste profondément attachée à sa communauté, et aussi à l’Hôpital Montfort, où tous les enfants sont nés. Marcel souligne :

Pour nos services de santé, on a le réflexe de penser à Montfort

… évoquant l’importance de cet établissement de santé, notamment pour la qualité des services en français et pour les valeurs de l’établissement. Cette proximité avec Montfort est bien plus qu’une simple affiliation locale ; c’est un lien naturel, renforcé par les amis et connaissances de la famille qui y travaillent.

Le soutien à Montfort est, pour eux, un moyen de redonner à la communauté qui les a toujours soutenus. Membre du programme Partenaires Fierté de la Fondation Montfort depuis plusieurs années, la Ferme avicole Laviolette tient à redonner à notre institution, qui continue d’occuper une place importante dans leur histoire et leur parcours familial.

Tradition et renouveau

En cette période de Pâques, l’œuf fait écho à l’héritage familial qui se renouvelle à chaque génération. La Ferme avicole Laviolette porte également cet héritage d’une famille tissée serrée et profondément enracinée dans l’Est ontarien. Marcel et Kevin allient passion, savoir-faire et engagement communautaire pour faire rayonner leur ferme… et toute la région. Et leur attachement à Montfort témoigne d’une véritable volonté de redonner au suivant.

En choisissant les œufs de la Ferme avicole Laviolette sur les rayons de nos épiceries, nous appuyons non seulement une entreprise de chez nous, mais aussi une famille qui croit en la force de la communauté.

Le saviez-vous ?

  • Nutrition des poules : Les éleveurs travaillent avec des nutritionnistes pour s’assurer que leurs poules reçoivent une alimentation équilibrée, composée de céréales (telles que le maïs, le blé, l’orge, le seigle ou l’avoine), ainsi que de diverses sources de protéines, de vitamines et de minéraux.
  • Couleur de la coquille : La poule blanche pond des œufs blancs, alors que la poule brune pond des œufs bruns. La couleur de la coquille n’a aucune influence sur les valeurs nutritives ou la saveur de l’œuf.
  • Catégories : Le calibrage s’effectue en fonction du poids des œufs, et non leur grosseur. Ils sont calibrés dès leur arrivée au poste de classification. Les œufs Canada A portent la mention de l’un des calibres suivants : Jumbo, Extra gros, Gros, Moyen, Petit ou Très petit.
  • Pasteurisation : Les œufs en coquille achetés dans les épiceries de l’Ontario sont lavés au cours du processus de classement, et non pasteurisés. Il n’y a toutefois aucun danger à manger des œufs crus ou cuits à la coque, à condition de les manipuler correctement.
  • Conservation : Comme l’œuf est une denrée périssable, il doit être conservé au frais en tout temps. Un œuf entreposé 3 jours à la température de la pièce équivaut à 14 jours d’entreposage au réfrigérateur.

Source: www.oeuf.ca et www.getcracking.ca/

Josée Turcotte
Josée s’est jointe à l’équipe de la Fondation Montfort en 2024, où elle est conseillère en relations externe et développement. Dans ses temps libres, elle apprécie les promenades en nature avec son chien, de même que les activités et sorties en famille et entre amis !