Par Chantal Fortier, patiente partenaire
Vouvoiement ou tutoiement ? Voilà une question qui se pose souvent dans le contexte hospitalier. Bien qu’il n’y ait pas de règle stricte dans le contexte d’une communication avec un·e patient·e, l’usage est de vouvoyer la personne, en signe de politesse et par égard.
Dans plusieurs cultures, pour certains groupes d’âge ou dans plusieurs situations, le tutoiement va de soi; on n’y pense même pas, cela vient tout seul. Cependant, certains patients qui ont été tutoyés lors d’un appel téléphonique, ou dans la prestation de soins par des gens qu’ils ne connaissaient aucunement, ont exprimé leur inconfort.
Bien que cela soit une exception, rappelons-nous que ce qui est quelque chose de tout naturel pour certains, peut être perçu comme une familiarité moins appréciée par d’autres. Les enfants, les adolescents, ou une personne que nous connaissons bien pourront être tutoyés.
Nous savons aussi que des patients vous tutoient d’emblée, dès la première fois qu’elles ou ils vous rencontrent; que faire dans ces situations? Ma suggestion serait de privilégier le vouvoiement.
Il y a bien sûr des situations où une proximité s’établit entre un·e patient·e et des membres des équipes cliniques dans le cadre de relations de soins qui durent et qui mènent à un tutoiement de part et d’autre, d’un accord mutuel.
Ainsi, afin d’éviter tout malentendu ou situation inconfortable avec les patients, adoptons d’emblée le vous.
Vous avez aimé cet article? Lisez aussi Quelques heures dans la journée de Nima, également rédigé par Mme Fortier et publié en 2021. Le zine dont il est question dans l’article, Des gestes pour soigner, est disponible ici.
