Accueil En vedette Pleins feux Connaissez-vous les psys de Montfort?

Connaissez-vous les psys de Montfort?

2497

Ces professionnels dynamiques participent activement à la mission universitaire de l’hôpital de par leurs activités de formation et de supervision clinique de stagiaires, d’internes et de résidents de niveau doctoral en psychologie. À titre de professeurs et de chercheurs en psychologie et en médecine, ils sont associés à l’Université d’Ottawa et à l’Université du Québec en Outaouais. Nos psychologues contribuent aussi à la mission universitaire de l’hôpital en étant membres chercheurs au sein de l’Institut du Savoir Montfort et en contribuant à mener divers projets de recherche liés à leurs services cliniques.  

En ce mois de la psychologie, quelques-uns d’entre eux répondent des questions pour vous aider à les connaître davantage!

Rencontrez Dre Mélanie Joanisse

Qu’est-ce qui t’a poussé à vouloir faire un doctorat en psychologie ? 

J’ai toujours adoré la science, puis avec le temps les enjeux en lien avec les déterminants sociaux de la santé. Je désirais une profession qui me permettrait de faire une différence, mais qui n’est pas restrictive, car je me lasse rapidement de faire la même chose chaque jour. La psychologie m’offrait les défis et la diversité.  

Dre Mélanie Joanisse

Depuis combien de temps es-tu à Montfort ?

J’ai débuté à Montfort il y a presque 10 ans, mais j’ai également fait des stages durant mon doctorat. Je travaille au sein du Service de psychologie clinique de la santé (soins ambulatoires). Récemment, je suis impliquée avec l’Équipe de gestion des maladies chroniques.  

L’accomplissement ou contribution en psychologie dont tu es le plus fière ? 

Rapidement, je pense à mon guide pour les travailleurs de la santé de première ligne durant la pandémie, car jusqu’à récemment je reçois des courriels de plusieurs professionnels de la santé à travers le pays et ailleurs qui prennent le temps de m’écrire pour dire que le guide les a aidés et ça me touche énormément. Si j’y pense un peu plus longtemps, je dirais que c’est d’avoir été impliquée dans la formation de plusieurs doctorants en psychologie. Je suis tellement épatée et fière de voir où ils sont rendus, ce qu’ils font. Ça fait longtemps que les élèves ont dépassé le maitre 😉 !  

Ton activité préférée pour te remonter le moral quand ta santé psychologique en a besoin ? 

J’écoute de la musique inspirante à tue-tête dans ma voiture ! Je vais certainement avoir besoin d’un appareil auditif sous peu…avec l’année que nous avons eue…. 

Ta citation préférée pour te remonter le moral ou reliée à la psychologie ? 

Comme vous pouvez voir, je suis incapable de répondre avec une seule réponse 😉 J’y vais avec : 

Well-behaved women seldom make history.

Laurel Thatcher Ulrich

Pour quand je dois me rappeler d’avoir du courage et d’oser.

Be the change you wish to see in the world.

Ghandi

Pour quand je dois me rappeler d’arrêter de juger/critiquer l’état de la société et me concentrer sur ce qui est sous mon contrôle. Ça m’aide à ne pas tomber dans la complaisance/impuissance. 

Rencontrez Dre Camille Daudelin-Peltier

Qu’est-ce qui t’a poussé à vouloir faire un doctorat en psychologie ? 

J’ai toujours été intriguée par la complexité de l’être humain, voulu travailler en relation d’aide et adoré l’école… alors le choix n’a pas été difficile !  

Dre Camille Daudelin-Peltier

Depuis combien de temps es-tu à Montfort ?

Je travaille à l’Hôpital Montfort depuis 3 ans et demi. Depuis mon arrivée, je suis la psychologue responsable (maintenant co-responsable) de la Clinique du trouble de personnalité limite (TPL), au Programme de santé mentale externe. Et j’adore mon travail ! 🙂 

Je coordonne ainsi tous les services thérapeutiques ambulatoires offerts à cette clientèle et je suis cliniquement impliquée à toutes les étapes du processus. Mes tâches consistent également à offrir des formations cliniques sur le TPL aux professionnels d’autres secteurs afin de démystifier les mythes entourant cette population et faciliter leur travail avec celle-ci, en plus de contribuer aux protocoles visant à améliorer la continuité des soins entre l’urgence, l’interne et l’externe. Nous avons finalement des idées de projets de recherche stimulants qu’on aimerait mettre en place dès que possible !

L’accomplissement ou contribution en psychologie dont tu es le plus fière ? 

Je suis particulièrement fière de tous les changements qui ont eu lieu à la Clinique TPL dans les dernières années. Nous avons travaillé très fort pour adapter l’offre de services afin de répondre davantage aux besoins spécifiques des nombreux patients qui nous sont référés. Bien que l’attente pour avoir accès au service demeure longue, celle-ci a diminué de quelques mois dans la dernière année ce qui est non-négligeable; nous continuons en ce sens! 

J’en profite pour souligner l’ajout exceptionnel de la psychiatre Dre Heidi King (co-responsable du programme) depuis maintenant un an et le travail de tous mes collègues de différentes professions qui œuvrent au sein de notre équipe grandissante. 

Ton activité préférée pour te remonter le moral quand ta santé psychologique en a besoin ? 

Je dois avouer que c’est bien simplement d’écouter des téléséries ou des films qui finissent bien, ça me permet de décrocher complètement ! 

Ta citation préférée pour te remonter le moral ou reliée à la psychologie ? 

« On ne voit bien qu’avec le coeur, l’essentiel est invisible pour les yeux »  

Le Petit Prince, Antoine de Saint-Exupéry 🙂🌹

Rencontrez Dr Jean Grenier

Qu’est-ce qui t’a poussé à vouloir faire un doctorat en psychologie ? 

Depuis l’adolescence, j’ai toujours voulu être psychologue et je ne me verrais pas faire autre chose. Qu’est-ce qui m’a poussé ou mené là? Hmmm… c’est définitivement une combinaison de facteurs personnels…

Dr Jean Grenier

On m’a fait la remarque que dans mon enfance, je demandais toujours « Pourquoi ? »; pourquoi telle chose en est ainsi ? J’ai toujours senti un besoin de comprendre la raison d’être des choses ou le mécanisme en arrière qui justifie sa raison d’être… d’ailleurs, je n’ai pas vraiment de souvenirs d’être enfant et de me faire chicaner… on m’expliquait plutôt pourquoi j’avais fait une gaffe.

Mon père était ancien combattant de la deuxième guerre mondiale et souffrait de PTSD assez sévère. Il est décédé quand j’avais 9 ans après avoir été très malade de son cœur pendant les 4-5 dernières années de sa vie. Je sais consciemment que ceci m’a fait vieillir plus vite et m’a sensibilisé tôt à certaines réalités de la vie.

J’ai aussi toujours eu une fascination pour l’histoire et le lien entre le passé et le présent…

Je crois que la combinaison de tous ces facteurs ainsi que le désir d’aider et de contribuer à quelque chose que je considère de plus grand que moi ont certainement eu une influence sur mon cheminement de carrière et mon choix d’études doctorales.

Depuis combien de temps es-tu à Montfort ?

Je suis à Montfort depuis 2001. Je suis psychologue clinicien et chercheur sénior avec l’ISM ainsi que responsable pour la pratique professionnelle et stages en psychologie. Je suis également professeur clinique en psychologie et professeur adjoint en médecine familiale – associé à l’Université d’Ottawa. J’ai donc différents rôle à l’hôpital : clinicien, chercheur et superviseur.

Je travaille avec une population d’adolescents, d’adultes et d’aînés avec des troubles du sommeil, traumatismes et PTSD, anxiété, dépression, stress-épuisement et la gestion psychologique de maladies chroniques.

Mon intérêt principal est pour le travail clinique en lien avec ces troubles et pour la recherche, cela touche l’accès aux services psychologiques, les télétraitements, la psychologie de la santé (cardiaque, diabète, douleur, MPOC, MII, multiples pertes).

L’accomplissement ou contribution en psychologie dont tu es le plus fier ? 

Intellectuellement, ce dont je suis le plus fier… c’est d’avoir pu contribuer à la mise sur pied du Service de psychologie de la santé à Montfort et de continuer encore aujourd’hui avec l’équipe des psychologues, à promouvoir la synergie entre notre travail clinique, l’enseignement/supervision et la recherche. À date, le service de psychologie de la santé a servi de site de formation en milieu hospitalier pour la presque totalité des psychologues francophones diplômés de l’Université d’Ottawa depuis le début des années 2000.

Émotionnellement, ce dont je suis le plus fier… c’est d’avoir eu l’honneur et le privilège d’avoir pu faire une petite différence dans la vie de plusieurs patients, une petite différence dans le cheminement professionnel de divers étudiants en psychologie, et une petite différence à ce que mes travaux de recherche aient pu faire avancer certaines connaissances en psychologie.

Ton activité préférée pour te remonter le moral quand ta santé psychologique en a besoin ? 

Je suis un audiophile et j’aime le jazz, le blues, et la musique des années 70. Je passe donc du temps à écouter ma collection de disques vinyles et chercher de l’information pour agrandir ma collection d’équipement stéréophonique vintage.

Ta citation préférée pour te remonter le moral ou reliée à la psychologie ? 

La citation qui me revient souvent en tête est l’une qui vient de ma mère depuis mon adolescence : elle me disait…

« le plus important dans la vie c’est ton jugement; aie un bon jugement et utilise-le, et tout le reste va suivre… »

Je n’ai jamais oublié ceci.

Rencontrez Dr Sébastien Normand

Qu’est-ce qui t’a poussé à vouloir faire un doctorat en psychologie ?

Étant enfant, je souhaitais étudier les requins. Quelques années plus tard, mon intérêt s’est déplacé vers les tremblements de terre. À ma grande surprise, après quelques recherches sérieuses, j’ai remarqué qu’on retrouvait malheureusement peu de requins et de tremblements de terre dans la région, ce qui m’a amené à explorer d’autres options.

Dr Sébastien Normand

Plus sérieusement, pendant mes études collégiales, j’ai eu le privilège de faire du bénévolat dans un orphelinat à Cochambamba, en Bolivie. Offrir des soins de base aux enfants abandonnés et souvent abusés m’a fait réfléchir sur le rôle protecteur que peuvent jouer les adultes dans la vie des enfants, et ce malgré les grandes adversités de la vie.

À mon retour, j’ai décidé de faire des études en psychologie et de travailler dans une clinique auprès des jeunes avec des difficultés d’apprentissage et d’attention. Dans le cadre de mon doctorat, je voulais pousser plus loin ma compréhension des raisons qui font que certains enfants sont à risque d’avoir des difficultés d’amitié. Le but a toujours été de mieux comprendre ces difficultés pour développer des pistes d’intervention basées sur la science pour ce problème important.

Depuis combien de temps es-tu à Montfort ?

Je suis à Montfort depuis près de 10 ans. J’ai également été résident à Montfort durant mon doctorat. Je travaille pour le Service de psychologie clinique de la santé, au sein du volet de la psychologie pédiatrique. Je suis professeur agrégé au Département de Psychoéducation et de Psychologie et directeur du Programme de recherche interdisciplinaire sur la santé mentale des enfants (PRISME) à l’Université du Québec en Outaouais (UQO). Mes intérêts cliniques et de recherche portent sur les relations d’amitié des enfants avec le Trouble du déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH), les traitements psychosociaux des difficultés sociales des enfants avec TDAH, les interventions psychosociales pour engager les familles dans les traitements du TDAH basés sur des données probantes et la psychopathologie développementale. 

L’accomplissement ou contribution en psychologie dont tu es le plus fier ? 

C’est difficile à dire, mais je dirais que récemment des collègues de la Colombie-Britannique et moi-même avons publié un article dans une revue prestigieuse sur le traitement des problèmes d’amitié des enfants avec TDAH. Montfort était l’un des sites qui a participé au recrutement des participants. Nous travaillons présentement à la publication du manuel de traitement pour soutenir les cliniciens qui travaillent auprès des jeunes qui font face à ces difficultés.

Ton activité préférée pour te remonter le moral quand ta santé psychologique en a besoin ?

Bizarrement, j’aime parfois écouter des films d’horreur. Ceci aide à relativiser ce que je vis présentement, à recadrer les défis actuels, avec le sourire. « Contrairement à pire, on vit présentement un moment exceptionnel », comme j’aime me rappeler!

 Ta citation préférée pour te remonter le moral ou reliée à la psychologie ? 

Je crois que la citation revient au célèbre psychologue Urie Bronfenbrenner, connu pour sa théorie du modèle écologique (systémique) du développement humain. Bronfenbrenner a souligné l’importance des différents systèmes et relations dans le développement des jeunes incluant les familles, les amis, les écoles, les quartiers et la société. Selon moi, chaque évaluation, traitement et consultation psychologique que nous faisons en psychologie pédiatrique à la clinique de pédiatrie de l’Hôpital Montfort est inspirée de l’approche systémique de Bronfenbrenner.

Afin de se développer normalement, un enfant a besoin de partager des activités significatives et de plus en plus complexes avec un ou plusieurs adultes qui ont une relation spéciale avec l’enfant.

Quelqu’un doit vraiment s’intéresser activement au bien-être de chaque enfant. C’est la chose la plus importante. La première, la dernière et toujours. 

Urie Bronfenbrenner

Rencontrez Dre Sophie Guindon

Qu’est-ce qui t’a poussé à vouloir faire un doctorat en psychologie ?

Mon intérêt pour la psychologie est né lorsque j’étais enfant – je devais faire un projet sur les métiers, pour lequel j’avais interviewé mon père (lui-même psychologue) au sujet de sa profession. C’est à ce moment que j’ai développé une curiosité à l’égard de la maladie mentale et du comportement humain. À l’université, j’ai eu la chance d’avoir d’excellents professeurs qui ont stimulé davantage mon intérêt pour la psychologie. Ces expériences et mon désir de faire carrière dans une profession d’aide m’ont motivées à entreprendre mes études doctorales.

Depuis combien de temps es-tu à Montfort ?

Je suis au Programme de santé mentale depuis 2008 et j’offre des services cliniques à une clientèle présentant divers troubles psychiatriques, mais ma spécialité est en thérapie cognitive-comportementale (TCC). Je suis également professeure clinique à l’Université d’Ottawa et à l’Université du Québec en Outaouais. Dans le cadre des services du PSM, j’offre aussi de la supervision à des résidents au doctorat en psychologie et de la consultation en TCC pour les résidents en psychiatrie.

L’accomplissement ou contribution en psychologie dont tu es le plus fier ? 

La complétion du programme de formation en TCC par le Beck Institute.

Ton activité préférée pour te remonter le moral quand ta santé psychologique en a besoin ?

Des activités à l’extérieur en famille.

Ta citation préférée pour te remonter le moral ou reliée à la psychologie ? 

« When we are no longer able to change a situation, we are challenged to change ourselves. »

Viktor Frankl, Man’s Search for Freedom

Gabrièle Caza-Levert
Gabrièle est gestionnaire en communications et est avec l'équipe des communications à Montfort depuis 2013. Quand elle n'est pas en train d'écrire pour le Journal Montfort, vous pourrez surement la retrouver sur un terrain de volleyball, dans la cuisine avec ses filles, à une réunion de famille/d'amis ou en chemin vers sa prochaine escapade.