Une aventure épique (et philanthropique) pour Dre Bostwick

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Le 5 janvier dernier, Doug Stewart a eu 40 ans. Pour célébrer son anniversaire, lui et sa conjointe, la Dre Joanna Bostwick, urgentologue à Montfort, ont décidé de grimper au sommet de la plus importante montagne d’Afrique — le mont Kilimandjaro.

Leur voyage a débuté le 10 janvier, lorsqu’ils ont quitté Ottawa en direction de la Tanzanie.

Après un voyage de 30 heures, ils entamaient ce que la plupart des gens considèrent comme l’aventure d’une vie.

« On traverse plusieurs différentes zones climatiques en gravissant le Kilimandjaro », explique Doug. « La première était la forêt tropicale, qui s’est avérée un véritable défi parce qu’il pleuvait énormément. »

« On a eu des pluies torrentielles et même de la grêle », ajoute Joanna. « On a eu tellement de pluie que mes bottes étaient trempées dès le premier jour. Elles n’ont jamais complètement séché pour le reste de l’escalade. J’ai dû porter des sacs Ziplock par-dessus mes bas pour la durée du voyage. »

« Une fois que les arbres et la verdure s’éclaircissent, la montagne est très aride », explique Doug. « Il n’y a absolument rien, sauf des pierres et des rochers. C’est comme un désert. Il n’y a pas de végétation et nous n’avons pas vu d’animaux non plus. Ça ressemble beaucoup à la planète Mars! »

Chaque fois que le couple atteignait un nouveau camp, les guides leur montraient où ils se trouvaient sur la montagne. « On est tous les deux en très bonne forme physique et bien qu’on grimpait souvent à la verticale, on n’a pas trouvé ça pénible d’un point de vue cardio ou en raison de douleurs musculaires. Ce sont plutôt les éléments environnementaux qui étaient parfois difficiles à supporter », explique Joanna.

Doug et elle sont d’avis que les changements météorologiques rapides ont rendu leur dernier jour d’ascension beaucoup plus exigeant, tant physiquement que mentalement.

L’altitude était un autre élément difficile à supporter. « Un des jours d’acclimatation, on est monté à Lava Tower, qui nous a fait passer de 13 000 à 15 000 pieds. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que l’altitude me causait des problèmes, » affirme Doug. « C’était terrifiant. C’est comme si mon cerveau était embrouillé. J’avais un peu mal à la tête et je n’avais pas de nausées, mais je commençais à parler et j’oubliais de quoi je parlais. Quand je suis redescendu au camp, j’ai pris du Diamox (un médicament couramment utilisé pour réduire les symptômes du mal d’altitude). Le lendemain, je me sentais fantastique, mais je ne pense vraiment pas que j’aurais pu atteindre le sommet sans prendre le médicament. »

« Le manque de sommeil est aussi un défi », ajoute Doug, avec Joanna qui corrobore d’un signe de tête. « Chaque fois qu’on arrivait dans un camp, on nous disait de dormir, mais c’était presqu’impossible parce qu’on était dans une tente et une minute il faisait chaud, dix minutes plus tard on gelait et il se mettait ensuite à pleuvoir à boire debout. »

« Le jour où on a atteint le sommet, on est partis vers 23 h et on est arrivés au Pic Uhuru — le point culminant de la montagne — vers 6 h du matin, juste au moment où le soleil se levait. C’était une nuit très claire et étrangement, je me sentais tellement plus près des étoiles. Une fois que le soleil est levé, on se retrouve au-dessus des nuages, alors on ne voit plus rien au bas. »

Bien que l’atteinte du sommet soit ce qui marque officiellement le triomphe, Joanna a une perspective un peu différente à ce sujet. « Il y avait beaucoup de monde au sommet quand on l’a finalement atteint. Comme il fait très froid là-haut et qu’on ne pouvait pas y rester longtemps en raison de l’altitude, on se concentrait davantage sur l’attente en ligne pour prendre la photo souvenir parfaite, plutôt que sur ce qu’on venait d’accomplir. Et une fois la photo prise, on commençait tout de suite à redescendre. Bien qu’atteindre le sommet ait été un exploit incroyable, c’est le parcours pour s’y rendre qui m’a le plus marquée. »

« Contrairement à Doug, je n’ai pas pris le médicament à 15 000 pieds d’altitude et j’ai souffert de sévères nausées en chemin vers le sommet. Je n’arrêtais pas de me dire que je n’avais qu’à les endurer pendant huit heures pour atteindre mon objectif. Puis, dès que j’ai commencé à redescendre, les nausées ont disparues. »

La plupart d’entre nous croyons que la montée est la partie la plus difficile d’une escalade, mais le couple confirme que la descente est en fait beaucoup plus exigeante.

« J’ai fait beaucoup de recherches sur YouTube avant notre départ, et on ne montre jamais la descente. J’ai donc pris des vidéos pour la montrer, » explique Doug. « On est descendu sur le même sentier qu’on a monté, mais on ne s’en souvenait pas du tout parce qu’on l’avait escaladé au milieu de la nuit. À ce stade de la randonnée, c’est encore plus difficile mentalement et physiquement parce qu’on est tellement épuisés et endoloris. »

« Ce n’est pas une descente douce », confirme Joanna. « Ce n’est pas une piste sinueuse, mais plutôt verticale et très dangereuse, surtout avec la pluie qui rend les rochers glissants. Il faut constamment faire attention où on met les pieds. Ce n’est pas du tout agréable. »

La dernière randonnée de Doug et Joanna a duré 36 heures.

Une fois de retour au gîte, ils ont pu se laver adéquatement. Après avoir porté les mêmes vêtements pendant des jours et s’être lavés avec des lingettes pour bébés, ils avaient vraiment envie d’une bonne douche — une chose qu’ils admettent prendre pour acquis à la maison.

Le couple est très reconnaissant envers les merveilleux guides touristiques, les porteurs et les cuisiniers, qui leur ont préparé de délicieux repas chauds trois fois par jour en utilisant les réchauds à gaz portables et les réservoirs qu’ils portaient sur leur dos. « La nourriture était incroyable, » affirme Doug. « J’ai mangé du dessert tous les soirs et j’ai été épaté par la quantité et la qualité des mets qu’ils nous servaient. Les chefs se spécialisaient dans la création de plats sur les flancs de la montagne. C’était assez impressionnant! »

Pour Joanna, son souvenir le plus précieux est de se promener en silence pendant des heures. « C’était tellement paisible. Ça m’a permis de me connecter beaucoup plus profondément avec moi-même. C’était incroyable de me lever le matin et de savoir que mon seul travail pour la journée était de mettre un pied devant l’autre. »

En réfléchissant à leur aventure, le couple se sent privilégié d’avoir eu l’occasion de faire le voyage. Ils sont également immensément reconnaissants des amitiés qu’ils ont tissées sur le Kilimandjaro, notamment avec un couple de jeunes mariés de la France. « Le temps qu’on a partagé pendant les repas, les conversations qu’on a eues et le lien qu’on a établi avec eux est très spécial pour nous, » affirme Joanna. « Et le fait d’être complètement éloignés des téléphones cellulaires, des ordinateurs et de ne faire qu’un avec la nature nous a aussi fait réaliser que nous devons vraiment passer plus de temps en plein air, » ajoute Doug.

Le couple a terminé son aventure par un safari africain d’une demi-journée, au cours duquel ils ont vu des lions, des girafes et des éléphants. Ce n’est pas une mauvaise façon de célébrer un 40e anniversaire!

Félicitations à vous deux pour cet exploit extraordinaire!

Visionner la vidéo de Joanna et Doug

L’excursion de Joanna et Doug au Kilimandjaro était également une collecte de fonds au profit de Montfort. Les 10 000 $ recueillis serviront à acheter un appareil à ultrasons portatif de pointe pour le Service d’urgence. Nous remercions tout particulièrement M. Peter Hyde, dont le généreux don pour cette collecte de fonds permettra à Joanna et à ses collègues urgentologues de sauver encore plus de vies à Montfort.

Chantal Renaud
Chantal est gestionnaire des communications et des relations avec les donateurs à la Fondation Montfort. Dans ses temps libres, elle aime lire, cuisiner, magasiner, décorer, regarder des séries télévisées, se détendre au spa et se promener en Ninja.