En 2011, Nathalie a pris une décision qui a changé sa vie. Elle nous raconte son histoire.
« On fait tous des erreurs dans la vie, mais ce qui est important, c’est de trouver la motivation pour s’en sortir.
Il y a quelques années, j’ai perdu ma mère. Elle est décédée du cancer buccal. Pendant un mois après son décès, j’ai eu une période très sombre. J’étais à la maison quand j’ai réalisé que j’avais vraiment besoin d’aide. Je nuisais à ma santé, je perdais tout le monde que j’aimais, j’étais rendue au bout. C’est alors que j’ai pris la décision de me faire soigner.
Un déclencheur pour demander de l’aide, ça a été ma santé. Ce n’est pas seulement que tu fais mal à ceux qui t’entourent… Le processus de guérison, ça a été difficile, mais je constatais les effets positifs tranquillement tout au long du processus.
J’ai séjourné au Programme de santé mentale pendant trois semaines. Trois semaines pendant lesquelles le personnel du PSM ont été incroyables. Je les ai adorés.
Pendant mon séjour, j’ai même développé des nouveaux passe-temps, comme la peinture. J’avais vraiment aimé cette activité au PSM et j’ai aussi participé aux activités de peinture du programme Santé et mieux-être cette année. C’est une activité qui m’aide encore aujourd’hui.
Après Montfort, j’ai été transférée au Royal pour faire de la thérapie. Là-bas j’ai eu d’autres défis, mais j’ai réussi à les surmonter.
Ma famille m’a aussi beaucoup aidé à passer à travers. J’ai dû être en arrêt de travail pendant un peu plus d’un an pour reprendre ma vie en main et mettre le focus sur mon bien-être. Ils m’ont soutenu.
Vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis reconnaissante envers mes collègues. Ils m’ont tendus la main et m’ont encouragés. Montfort c’est comme mon chez moi.
Quand tu es dans le cycle de l’alcoolisme, tu penses que ça t’aide, mais c’est l’opposé, ça rempire la situation. Être hospitalisée à Montfort, ça a été mon plus beau cadeau. Depuis que ce temps, je suis beaucoup plus heureuse, beaucoup plus en santé et les difficultés de la vie sont beaucoup plus faciles à surmonter. En 2014, j’ai aussi arrêté de fumer.
Je suis très consciente que c’est un long voyage, et que ce n’est pas fini. Je dois rester vigilante et continuer à faire des efforts conscients tous les jours. Je pense que ma mère me donne la force de rester sur le bon chemin.
Peu importe l’obstacle, on peut réussir à le surmonter. Tu peux réussir. Comme moi. J’en suis fière et vous pourriez l’être aussi.
Merci à ma famille, merci à mes collègues de travail, merci aux gens du PSM et aussi, merci à moi-même.
Un jour à la fois. »