Francis Thériault, le « MontfortMan » préféré de l’hôpital, n’en est pas à ses premiers exploits sportifs. C’est d’ailleurs les membres de son équipe de physiothérapie qui nous ont informés de sa plus récente aventure.
Une aventure de plus
Le 15 juin dernier, Francis a plongé tête première dans le 3e triathlon extrême de la série des XTRI originaux en participant au Celtman! en Écosse. Ce défi sportif d’envergure vient compléter le Norseman et le Swissman, auxquels il a participé respectivement en 2016 et 2018.
Les courses extrêmes ne sont pas faites pour tout le monde. Ça prend des athlètes déterminés pour se lancer sur un parcourt qui débute par 3,4 km de nage dans le Loch Shieldaig, où la température de l’eau oscillait entre 7 et 9 °C (et était infestée de méduses) au moment de la course de Francis.
Au début, je les évitais, mais un moment donné, il y en avait des centaines… si j’évite celle-là, je rentre dans l’autre.
Des 250 inscrits, seuls 205 ont pris le départ. Et Francis peut être fier. Il a terminé 75e sur les 166 participants qui ont complété la course… avec un temps de (retenez votre souffle) 17 h 21 min 41 s !
Mais qu’est-ce qui pousse à faire des Ironman?
Pour les courses dites standard, la réponse est facile. C’est un défi. Pour une course comme celles de la série XTRI, c’est plus compliqué…
Je ne suis pas confortable avec ce qui est confortable…
Nager dans l’eau froide parmi les méduses (et pas juste un peu !), un parcours de vélo qui met les barrières mentales à rude épreuve et un marathon de course qui nécessite un coureur de soutien et un kit de survie (de base, mais tout de même) tellement le trajet est accidenté… Il n’y a effectivement rien de confortable là-dedans !
Il a par contre la chance que sa partenaire de course soit aussi sa conjointe, ce qui leur permet de passer du temps de qualité ensemble (apparemment, elle ne serait peut-être pas d’accord avec l’aspect « qualité !») à s’entraîner.
Faire ses classes
Son premier contact avec les Ironman, il l’a eu avec celui du Lake Placid. C’est à peu près à la même époque qu’il a vu la vidéo promotionnelle du Norseman. Plus qu’une simple curiosité sportive, c’est devenu un objectif : un jour pas si lointain, il prendrait part au Norseman.
Mais avant de se lancer dans des courses extrêmes, il a dû faire ses classes et s’est entraîné quelques années en participant à des Ironman « réguliers ». Après tout, il ne faut pas brûler les étapes. S’entraîner pour un triathlon requiert de nombreuses heures de dévouement pour chaque sport, et ce, toutes les semaines.
Rares sont les athlètes qui parviennent à passer directement à un Ironman comme celui d’Hawaï en une année d’entraînement. Comme Francis le dit, ce n’est pas impossible, mais « les coureurs qui se fixent des défis irréalistes risquent de se blesser de façon assez grave durant cette année-là ou vont s’être complètement écœurés » et ne pratiqueront plus jamais ces sports une fois la ligne d’arrivée franchie. Il vaut mieux prendre le temps nécessaire pour habituer progressivement son corps aux longues distances et à la rigueur des entraînements.
Une question de chance
Contrairement à certaines courses prisées (comme le marathon de Boston) où les participants sont sélectionnés en fonction de leur temps à d’autres événements similaires, toutes les courses de la série XTRI, dont font partie le Norsman, le Swissman, et le Celtman, sont attribuées par tirage au sort. Francis est donc bien conscient qu’il a été chanceux. Si son nom n’avait pas été pigé pour le Norseman, il n’aurait peut-être pas tenté sa chance chaque année et n’aurait certainement pas participé au Celtman en juin dernier.
Avoir été choisi pour le Norseman (2016) lui a certainement ouvert les portes pour les courses suivantes, mais c’est surtout l’obtention du chandail noir qui a eu une influence. Les chandails noirs sont décernés aux participants qui complètent la version la plus difficile du parcours proposé.
Et la suite des choses?
Qu’est-ce qui attend cet accro de l’adrénaline après avoir complété le trio des XTRI World Championship (Norseman, Swissman et Celtman)? Il n’en est pas trop sûr. Il souhaite participer au Canadaman, la version canadienne de ses courses extrêmes qu’il aime tant, idéalement en 2020, mais sinon, il n’y a pas trop réfléchi. Plutôt que de trouver un nouveau défi sportif, lui et sa femme ont plutôt l’intention de fonder une famille. Ça reste tout de même un gros défi à relever.
Francis, tout Montfort vous souhaite bonne chance. Espérons seulement que le moment venu, votre bébé ne s’amusera pas à faire des longueurs dans le ventre de maman !
Vous avez aimé cet article? Lisez les textes précédents sur notre triathlète extrême : Francis « MontfortMan » Thériault (août 2018) et Pleins feux sur Francis Thériault (mai 2016).