Vous croyez connaître Philippe Marleau? Le vice-président en charge de la qualité, des services d’appui aux patients et des technologies de l’information nous raconte son parcours… dans ses mots.
Je suis natif non seulement de la ville, mais aussi du quartier, ce qu’on appelait Eastview-Overbrook, et j’ai étudié à l’école secondaire Samuel-Genest sur la rue Smyth. Quand j’avais 17 ans, mon voisin m’a suggéré de postuler pour un emploi étudiant en gestion du matériel (SPD) à l’Hôpital d’Ottawa, qui venait juste d’ouvrir. J’avais un très bon salaire et ça a payé mes études.
C’est là que j’ai vu qu’un hôpital c’est intéressant, qu’il y a beaucoup d’opportunités d’améliorations.
(Il faut dire que j’ai une grande sœur qui a travaillé plus de 30 ans au CHEO; un frère administrateur de résidences pour personnes âgées et de soins de longue durée; et une sœur plus jeune qui a travaillé à Santé Canada.)
J’ai étudié à l’Université d’Ottawa en biochimie. Je pensais faire de la recherche, j’avais un esprit très curieux. Mes parents m’avaient dit que j’aurais dû être avocat, j’aimais tellement argumenter et poser des questions! Aujourd’hui, ça se reflète dans ma curiosité pour les nouvelles technologies et l’innovation. J’ai aussi l’amour des chiffres et j’ai fait un double bac en économie.
Mais je suis une personne qui aime beaucoup le plein air et j’ai réalisé qu’être enfermé dans un laboratoire, ce n’était pas ce que je pensais.
À l’Hôpital Général, j’ai commencé comme technicien en décontamination/stérilisation, commis à l’urgence, puis je suis devenu répartiteur, et ensuite gestionnaire du SPD – les soirs et les fins de semaine puisque j’étais encore aux études! J’ai été responsable des porteurs, la réception des marchandises, le SPD, la buanderie; je faisais des plans d’affaires pour améliorer mes services…
Ensuite, j’ai fait une maîtrise en administration des affaires le but de faire carrière dans la santé. J’ai fini mon MBA à 24 ans et j’avais déjà six années d’expérience dans le milieu hospitalier.
J’ai été coordonnateur à plein temps à l’Hôpital Saint Vincent et ensuite gestionnaire du matériel des soins critiques à l’Hôpital Général. Entre autres, j’ai aidé l’hôpital à se procurer tout le matériel pour ouvrir son institut de l’œil; j’étais le facilitateur entre les achats et les besoins des usagers.
Ensuite, j’ai eu le poste de directeur des services d’appui au Centre Glebe, un centre de soins de longue durée. J’ai réussi ma première évaluation par des visiteurs d’Agrément Canada comme responsable du programme de gestion de la qualité. Après trois ans, j’ai été recruté pour être chef des opérations / VP à l’hôpital de Winchester.
De fil en aiguille, on a doublé la superficie de l’hôpital, on a ajouté des lits et développé de nouveaux services dans la communauté… . J’étais aussi responsable des Technologies de l’information, j’ai mené un projet sur le dossier santé électronique qui est devenu la base du réseau Champlain LHINworks.
Après 11 ans… j’ai vu un tout nouveau poste de vice-président affiché à Montfort.
Mes trois filles sont nées ici, toute ma parenté et plusieurs de mes amis sont traités ici… J’avais été responsable de la qualité et de la performance dans mes trois derniers postes, j’avais fait beaucoup d’amélioration continue, j’avais été responsable pour plusieurs visites d’Agrément. Le timing était parfait pour aider mon hôpital optimiser ses programmes et services.
J’ai donc commencé en janvier 2011 et j’étais très fier d’être sélectionné. Je suis arrivé quand on venait d’ouvrir les portes après l’agrandissement du Nouveau Montfort. Je suis arrivé à un moment idéal puisque, avant même de commencer, j’ai été impliqué dans les consultations sur le plan stratégique 2011-2016.
Quel a été ton meilleur moment à Montfort?
Il y a plusieurs moments « wow », c’est difficile de choisir… Je suis très fier qu’on ait reçu d’Agrément Canada deux mentions d’honneur consécutives. La désignation de l’hôpital universitaire a confirmé la mission et la vision de l’hôpital dans la communauté, ça a validé l’effort de SOS Montfort et la ténacité de la communauté franco-ontarienne… Personnellement, j’apprécie la confiance qu’on m’a faite en m’octroyant plus de responsabilités au cours des dernières années. J’aime être la personne à qui on peut se fier derrière la scène. J’ai toujours besoin de nouveaux défis, ça me motive beaucoup.
Tu es marié et tu as trois filles… C’est comment, vivre dans une maison pleine de femmes?
… C’est comme être au travail! (Philippe éclate de rire…)
Sérieusement, ma famille est ma raison d’être, l’essence de ma vie. Depuis 25 ans, avec mon épouse Lynne, le bonheur de mon couple se nourrit du succès de nos enfants. Nous sommes très fiers de ce qu’elles deviennent… Elles ont 24, 21 et 16 ans. La plus grande commence sa carrière comme avocate dans une firme se spécialisant en droit constitutionnel. C’est ironique, elle me parle souvent du « cas Montfort »!
Quand même, pour rehausser la proportion de mâles dans la maison, on a récemment adopté un golden doodle…
Quelle est ta motivation pour venir au travail?
Je sais que mes enfants, mon épouse, toute ma famille et ma communauté peuvent profiter de soins de qualité et sécuritaires ici… Je n’ai pas besoin d’autre motivation!
Comment passes-tu tes temps libres?
Je suis une personne qui aime beaucoup le plein air (sauf les moustiques et les mouches noires)! Ça continue d’être ma passion, ça me permet d’oublier les tracas du quotidien… Pêcher, chasser, skier, marcher en plein air, faire des tours de bateau ou de VTT… Les vacances tiennent souvent compte du calendrier de chasse et pêche.
Es-tu un amateur de sport?
Je suis un passionné du hockey. J’ai commencé comme fanatique des Canadiens. Quand les Sénateurs ont vu le jour, j’ai assisté à leur première partie qui était contre les Canadiens, et j’ai applaudi tous leurs buts… Mon frère et moi partagions un abonnement au Parc Landsdowne, l’ambiance était incroyable, il y avait seulement 9000 sièges disponibles à l’époque! Maintenant, j’ai accumulé plus d’années comme fan des Sénateurs que comme fan des Canadiens.
Quel serait ton superpouvoir?
J’ai un talent pour voir les choses d’un angle différent. J’ai occupé plusieurs postes d’appui aux patients et puisque je ne suis pas fournisseur de soins directs, j’ai l’obligation de voir les choses à partir de l’arrière-scène et de la perspective du patient. J’ai toujours eu une grande admiration pour le rôle que chaque membre de l’équipe peut jouer.
Comment te gardes-tu en forme?
Je joue au hockey balle deux fois par semaine, j’ai débuté quand mes filles ont commencé le primaire. Maintenant, mes neveux se sont joints à nous. Quand tu as 52 ans et que tu joues contre des gars de 27 ans… ça amène un peu de compétitivité!
Quelles sont tes vacances préférées?
J’apprécie les voyages avec la famille, mais ce qui me relaxe le plus, c’est d’aller à la pêche. L’isolement, le silence, l’appréciation de la nature… ça me relaxe, ça a un effet calmant, presque thérapeutique. Ça me rappelle de beaux souvenirs de mon enfance, quand j’allais pêcher avec mon père.
Combien de tasses de café par jour?
J’ai modéré… je fais preuve d’un peu plus de sagesse. Au début de ma carrière, ça se comptait en pot de café!
Et les gâteaux?
Manger, c’est un des grands plaisirs de la vie! S’il faut choisir entre du salé ou du sucré, c’est connu, je choisis le sucré.