Dr Andrew Marshall est médecin-orthopédiste à Montfort depuis 23 ans. Mais il est aussi très impliqué comme médecin dans les sports paralympiques, et il revient tout juste des Jeux paralympiques de Tokyo, où il était médecin-chef de l’équipe canadienne.
« Ce sont mes troisièmes Jeux paralympiques à titre de médecin-chef. Avant ça, j’ai aussi participé aux Jeux olympiques de 2008 (Beijing) et 2012 (Londres), en 2012 à titre de médecin-chef adjoint. »
Selon Dr Marshall, son intérêt pour être médecin dans le cadre des Jeux olympiques remonte aux années qu’il a passé avec les Forces armées canadiennes.
« Typiquement, avec l’armée, tu installes une clinique quelque part, tu travailles à partir de là, puis tu retournes à la maison. C’est une situation similaire avec les Olympiques. » En effet, l’équipe médicale se déplace pour quatre semaines et travaille dans un appartement du village olympique.
Cette année, c’est une délégation de 128 athlètes canadiens que l’équipe médicale appuyait. Dr Marshall était accompagné de six autres médecins, un psychologue, un massothérapeute et quatre thérapeutes.
Tout au long de l’année, Dr Marshall est également le médecin en charge de l’équipe canadienne de rugby masculin en chaise roulante et de l’équipe de volleyball féminin sur chaise.
Des jeux uniques
Les Jeux de Tokyo vont entrer dans l’histoire comme étant les premiers (et, espérons-le, les derniers) à se dérouler durant une pandémie mondiale. Comment est-ce que les mesures sanitaires ont impacté le déroulement des Jeux et l’expérience des athlètes?
« Ce furent des Jeux uniques à cause de la pandémie. En temps normal, pour un athlète paralympique, participer aux Jeux est l’occasion de jouer devant la plus grande foule de sa vie. À Rio (2016), il y avait parfois 20 000 personnes en train d’applaudir les athlètes paralympiques! Cette fois-ci, ils ont joué dans des stades absolument magnifiques, mais vides. »
Dr Marshall a également noté qu’il n’a rien vu du Japon durant son séjour. « Nous étions toujours au village olympique, on prenait l’autobus pour aller au stade, puis on retournait au village. Nous n’avons eu absolument aucune interaction avec la population japonaise. »
Mais d’un point de vue médical, « ce furent probablement les Jeux les plus faciles pour nous : à cause du port du masque, l’hygiène des mains et la distance sociale, nous n’avons eu AUCUN cas de toux, de rhume, ni de grippe. Ce serait normalement un problème important durant les Jeux. » Il ajoute avec une certaine fierté que l’équipe canadienne n’a compté aucun cas de COVID-19, même s’il y a eu quelques éclosions au sein d’autres équipes.
Quels sont ses meilleurs souvenirs des Jeux paralympiques de Tokyo?
« À ce point-ci, je connais un grand nombre des athlètes puisque je les ai rencontré lors des Jeux précédents. Par exemple, je connais bien la para-judoka Priscilla Gagné, qui habite et s’entraine ici-même à Ottawa. Je travaille avec elle depuis cinq ou six ans et c’était cool d’être là quand elle a gagné sa médaille d’argent! »
Au retour de Tokyo, Dr Marshall n’a pas eu le temps de s’asseoir sur ses lauriers. « On a eu une grosse semaine de vacances et on a recommencé à se préparer pour la prochaine fois… » En effet, les prochains Jeux paralympiques d’hiver auront lieu à Beijing en mars 2022, dans moins de six mois! Dr Marshall y sera encore une fois, à titre de médecin-chef.