Quinze mois après son ouverture le 9 avril 2020, la clinique de dépistage et de soins COVID-19 sur le chemin Heron va fermer ses portes le vendredi 2 juillet.
Plusieurs employés de l’Hôpital Montfort ont été redéployés à cette clinique et plusieurs autres s’y sont rendus pour subir un test de dépistage.
Cette clinique développée dans une ancienne école secondaire a été importante pour plusieurs d’entre nous. Elle fut pour moi une opportunité incroyable de travailler avec une équipe extraordinaire.
Les activités de « Héron », comme l’équipe aime l’appeler, ont débuté tranquillement en avril 2020, avec quelques semaines d’attente pour le « go » officiel de la province.
Le nombre de patients a drastiquement augmenté pour atteindre un record de 471 en une journée, à l’automne. C’est lors de ces jours très occupés que nous pouvions observer les valeurs d’entraide, de responsabilité et de compassion des membres de notre équipe.
Tout le monde allait au-delà de sa description de tâches. Des médecins qui nettoyaient des chaises, des gestionnaires qui distribuaient de l’eau pendant les grandes chaleurs de l’été, des infirmières qui allaient reconduire des patients en fauteuil roulant jusqu’à leur voiture, des commis qui jouaient le rôle d’aide générale pour aider au flot, et tout ça pour un seul but commun, soit d’offrir le meilleur service à nos patients.
Entre avril 2020 et mars 2021, plus de 55 000 patients ont été testés et pris en charge par cette belle équipe.
Au début de la clinique, nous organisions des « huddles » tous les matins pour nous assurer de partager des consignes importantes et aussi pour garder l’équipe motivée. Après un certain temps, nous avons cessé cette pratique, car nous savions que l’équipe avait atteint une maturité et un rythme de croisière.
Depuis quelques semaines, l’équipe se dissout tranquillement avec le nombre de patients qui diminue presque chaque jour. Certains employés vont prêter main-forte au Carrefour santé d’Orléans ou à Montfort, et d’autres se joindront à l’équipe de la clinique Ray-Friel, qui demeure ouverte.
Une chose demeure : l’esprit d’équipe qui habitait les employés à Héron était particulier. Est-ce que c’était le fait de travailler dans un milieu à risque? De collaborer pour une cause commune? L’esprit des fantômes de l’école qui nous aidait à travailler dans le plaisir? On ne le saura pas, mais heureusement, nos souvenirs resteront gravés à jamais.