Chaque année, la Semaine nationale des soins palliatifs a lieu au début du mois de mai. Mené par l’Association canadienne des soins palliatifs, cet événement est notamment « l’occasion de célébrer et de faire connaître les réalisations en soins palliatifs ».
C’est justement ça que Anne Roberts, conseillère en soins palliatifs, souhaite faire : mettre en lumière une initiative bien de chez nous, qui a fait un monde de différence dans la vie de nos patients, de leurs proches et de nos équipes de soins.
Remontons dans le temps, jusqu’au printemps 2019…
Gabrielle Prairie, alors infirmière au 4A, a écrit ce qui suit à l’équipe de soins palliatifs :
« Je vous écris, car j’ai une problématique qui me trotte dans la tête depuis quelque temps. Nous sommes plusieurs à remarquer le manque de délicatesse que peuvent avoir, sans le vouloir, nos comportements et nos paroles lorsque nous ne sommes pas conscients qu’une famille est endeuillée, ou accompagne un proche en fin de vie. Par exemple, des fous rires bruyants dans le corridor, une intervention avec le patient voisin, ou encore l’entretien ménager qui entre pour nettoyer la chambre. »
Il n’en n’a fallu pas plus pour qu’un projet prenne forme.
Indicateur « Papillon »
Gabrielle et l’équipe des soins palliatifs ont développé un nouvel indicateur pour identifier facilement les patients en fin de vie à l’unité de soins : l’indicateur « Papillon ». Cette initiative permet d’aviser le personnel qui s’apprête à entrer dans la chambre qu’un patient en fin de vie, et sa famille qui vit un deuil, s’y trouvent.
Comment ça fonctionne ? L’indicateur « Papillon » est simplement un papillon métallique et aimanté, que l’on appose sur le cadre de porte de la chambre, lorsque les ordonnances de fin de vie ont été complétées. Cette initiative ne change en rien le reste des activés de l’unité de soins ni les autres pratiques entourant la fin de la vie d’un patient.
Distribués aux unités de soins au cours de l’été 2019 après une période d’essai dans des secteurs ciblés, les indicateurs « Papillon » ont déjà fait toute une différence dans l’expérience de plusieurs familles. Les commentaires positifs se succèdent : « Quelle belle initiative ! »
Il s’agit encore une fois d’une preuve indéniable qu’une idée toute simple peut avoir un grand impact. Merci à Gabrielle et Anne, à leurs collègues qui ont contribué à la mise en œuvre de cette initiative, et à la Fondation Montfort, qui a financé l’acquisition du matériel nécessaire.
Pour en savoir plus sur les soins palliatifs, consultez le Programme de soins palliatifs de Champlain, ou encore l’Association canadienne de soins palliatifs. Visitez aussi Parlons-en pour des ressources sur la planification préalable des soins.
Vous avez aimé cet article ? Vous aimerez surement Prendre la bonne décision et Anne suggère de commencer par la fin, publiés précédemment dans le Journal Montfort.