La MPOC selon les thérapeutes respiratoires

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Jennifer Da Silva, Justine Verville-Fiset et Mélika Poitras, thérapeutes respiratoires

Le 20 novembre dernier avait lieu la Journée internationale de la sensibilisation à la MPOC. Voici quelques notions concernant la MPOC que l’équipe des thérapeutes respiratoires de Montfort aimerait que vous sachiez.

La MPOC, c’est-à-dire maladie pulmonaire obstructive chronique, touche près d’un Ontarien sur 10. En 2016, les maladies pulmonaires obstructives chroniques étaient la 3e cause de décès à travers le monde selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Mais qu’est-ce qui fait que la MPOC est aussi rependue?

La réponse est simple :

En plus de contenir de la nicotine, c’est plus de 4000 produits chimiques qui se retrouvent dans la cigarette, tel de l’acétone, du goudron, du méthanol, du mercure et du plomb…

On ne le répétera jamais assez : le meilleur moyen de prévenir les problèmes, c’est de cesser l’usage du tabac… et des produits alternatifs.

Mais arrêter de fumer, ce n’est pas toujours facile. Le corps s’habitue à une consommation régulière de nicotine (et des autres produits contenus dans ce que vous fumez), et lorsque vous arrêtez, vous vivez un état de manque.

Étant un établissement avec la désignation OVPE, nous tentons le mieux possible de suivre les lignes directrices quant à la cessation du tabagisme en offrant aux patients des thérapies de remplacement de nicotine, et ce, tout à fait gratuitement durant la durée de leur séjour.

Mélika Poitras, responsable du programme de tabac pour les patients admis à Montfort

Malgré la prépondérance mondiale de la MPOC, ce ne sont pas tous les diagnostics qui sont liés à un test de fonction pulmonaire. Pour qu’un diagnostic et les traitements qui l’accompagnent soient efficaces, il est impératif de passer un test de fonction pulmonaire.

Un tel test permet de mesurer exactement les capacités pulmonaires et ainsi déterminer le diagnostic approprié. Il permettra aussi de déterminer le traitement approprié pour le patient.

Jennifer Da Silva, spécialiste au laboratoire de fonction pulmonaire
Chanelle Dignard, étudiante

Les traitements possibles pour traiter la MPOC sont nombreux. Comme il existe plus de 20 différents inhalateurs, il est primordial d’obtenir un diagnostic pour que le traitement offert soit approprié et efficace pour la condition du patient.

Mais les thérapeutes respiratoires ne font pas que traiter la MPOC avec des inhalateurs.

Bien au contraire!

Encore assez méconnue, la réadaptation pulmonaire est un traitement efficace qui permet d’améliorer la vie des gens atteints de MPOC. Elle a pour but premier d’éduquer le patient pour le rendre autonome dans la gestion de sa maladie chronique.

Par ailleurs, le programme offre des sessions d’exercices, ce qui permet au patient de se mettre en forme, tout en apprenant à contrôler efficacement sa respiration.

La réadaptation vient jouer un rôle crucial dans la prise en charge du patient. On enseigne au patient à reconnaître ses symptômes pour réagir de façon adéquate. Elle redonne une autonomie au patient et viens ainsi diminuer les visites à l’urgence.

Justine Verville-Fiset, thérapeute respiratoire au programme de réadaptation pulmonaire

La MPOC est une maladie chronique qui prend de plus en plus d’ampleur chez nos patients. Les thérapeutes respiratoires jouent un rôle crucial dans la prise en charge de ces patients. Sans leur travail acharné, ces patients seraient à bout de souffle!

Être atteint de MPOC n’empêche pas nos patients de vivre pleinement et d’avoir une belle qualité de vie; il suffit d’obtenir les traitements appropriés à sa condition et la volonté nécessaire pour prendre sa santé en main.

Pour en savoir plus, visionnez l’émission Entre Nous de Rogers TV du 10 octobre dernier, alors que Justine Verville-Fiset était invitée pour parler de la MPOC et du rôle du thérapeute respiratoire.

Julie est conseillère pour l’équipe des communications à Montfort depuis juin 2019. Lorsqu’elle a du temps libre (ce qui est assez rare), elle aime parfaire ses compétences culinaires, courir (parfois pour rattraper le temps perdu) et voyager.