À l’est du Canada, bien collée entre la péninsule gaspésienne du Québec, l’état du Maine aux États-Unis et un petit bout de la Nouvelle-Écosse, la province du Nouveau-Brunswick est surtout tournée vers l’Océan atlantique. La relation avec la mer semble d’ailleurs très importante pour nos collègues originaires du Nouveau-Brunswick, qui se désignent eux-mêmes, à titre de fiers francophones des provinces Maritimes, comme des « Acadiens ». Portrait de quelques collègues de Montfort venant du Nouveau-Brunswick.
Julie-Anne Basque, thérapeute respiratoire autorisée au Services de santé cardiovasculaire et pulmonaire
Je viens de Tracadie! J’y ai vécu jusqu’à mes 17 ans pour ensuite venir étudier à Ottawa, à La Cité collégiale. La raison principale de mon déménagement, c’était les études et le fait qu’on puisse étudier en français. En tant qu’acadienne, il était primordial que je puisse m’exprimer en français pour pouvoir me faire une place et me sentir bien.
Je retourne en Acadie au moins deux fois par année, et ce qui me manque le plus de là-bas, c’est la famille. Quand j’y vais, je profite des bons fruits de mer, des belles plages et de faire des feux camps entre amis.
Jannick Langlais, facilitatrice de soins à l’urgence
Je vient de Grand-Sault, une petite ville situé à l’ouest de la province. Grandir la-bas était beaucoup axé sur la vie en famille et la nature. On faisait beaucoup d’activité en nature, tel que le camping, le vélo; on passait beaucoup de temps avec nos grand-parents et nos oncles et tantes. On explorait les chutes et la gorge de Grand-Sault. Pour ce qui est des études, c’était facile, même à l’université les classes de sciences infirmières était petites (pas plus de 30 élèves), ce qui aidaient beaucoup à l’apprentissage.
Vivre en français? Grand-Sault est reconnue pour son bilinguisme, c’est même l’une des deux villes au Canada dont le nom est officiellement reconnu dans les deux langues officielles (Grand-Sault, Grand Falls), donc vivre en français était toujours facile pour tout le monde et bien accepté. Notre accent comprend beaucoup d’anglicismes et de mots que, selon moi, nos ancêtre ont inventés, ce qui fait une la langue française unique.
À l’age de douze ans mes parents nous on emmenés à Ottawa pour une visite et après, je rêvais d’y habiter un jour. Donc, lors d’une journée de recrutement à l’université, l’Hôpital Montfort était présent il n’avait rien de mieux pour moi :
UN HÔPITAL FRANCOPHONE, À OTTAWA!
WOW, je me suis dit que mon rêve allait se réaliser et que je pourrais travailler dans ma langue maternelle.
Je retourne là-bas au moins deux ou trois fois par année. Qu’est-ce qui me manque? Mes amis, ma famille ainsi que la nature qui entoure le Nouveau-Brunswick, telles que les montagnes et la mer. Je m’ennuie aussi beaucoup de vivre quelque part où tout le monde se connait, où les gens te disent « Bonjour » lorsque tu te promènes dans la ville ou dans la magasin. C’est comme une grande famille.
Si vous allez à Grand-Sault, les chute et la gorge sont des attractions à voir. Ailleurs au Nouveau-Brunswick, je conseille vraiment le village acadien afin de mieux connaitre l’histoire acadienne, ainsi que la Baie de Fundy et Hopewell Rock : lorsque la marée monte, tout disparaît sous l’eau.
Diane Langlais, commis d’étage à l’urgence (et mère de Jannick)
Grandir et étudier en français était facile et plaisant à Grand-Sault. Presque tous les gens étaient francophones, c’était la normalité. Je retourne là-bas deux-trois fois par année pour voir mon autre fille, ma famille et mes amies. Ce qui me manque de là-bas c’est le social: tout le monde se parle, tout le monde s’entraide. Si vous allez visiter la péninsule acadienne, allez voir les chute à Grand-Sault!
Maryse Castonguay, directrice de la gestion de la qualité et des risques
Je viens de Saint-Quentin et j’ai étudié à Moncton car il n’y avait aucune université dans mon petit village. J’ai donc quitté le nid familial à 18 ans et dû apprendre jeune à me débrouiller « avec les moyens du bord », comme on dit. On n’avait pas grand argent mais avec d’autres amis, on s’organisait pour en avoir assez pour mettre de l’essence dans l’auto et retourner dans notre patelin.
Qu’est-ce qui m’a amené à Ottawa? Le déménagement de mon conjoint. Mais avant de déménager je me suis assurée que je pourrais continuer à pratiquer ma profession en français. J’ai donc appliqué à Montfort et Mme Bastarache m’a embauchée.
J’y retourne environ une à deux fois par année pour aller visiter la famille, mes trois frère et ma sœur qui sont encore tous la-bas. Peu importe où vous allez au Nouveau-Brunswick, les gens vont vous accueillir les bras ouvert et vous faire sentir comme si vous êtes de la famille.
Aiguisez ben vos oreilles car nous autres on parle pas, on chante dans vos oreilles avec notre accent!
Robert Richard, administrateur PACS en imagerie médicale
J’ai grandi à Grande-Digue, un petit village tout près de Shediac, la capitale du homard au Nouveau-Brunswick.
L’opportunité de travailler à l’Hôpital Montfort était une des raisons pour venir à Ottawa. Il y a sept ans, je travaillais pour un fournisseurs de Montfort. J’ai eu l’occasion de travailler ici pendant presque trois mois et je suis tombé en amour avec la ville, les gens – et les pistes de vélo à travers la ville de Ottawa.
J’essaye de retourner durant l’été, surtout durant la période de pêche au homard qui se trouve durant notre grosse fête acadienne du 15 août.
Si vous allez là-bas, visitez le parc national Fundy, Kouchibouguac, le Pays de la Sagouine qui se trouve à Bouctouche et la plage de l’Aboiteau à Cap-Pelé. Le meilleur temps pour visiter est surtout dans le mois d’août ; c’est la saison de pêche au homard et la température est super.
Suzanne Robichaud, vice-présidente des programmes cliniques et chef de la pratique infirmière
Je viens de Shediac, capitale mondiale du homard et c’est là qu’on a inventé le Scrabble!
Qu’est-ce qui me manque de mon coin de pays? La mer! J’habitais au bord de l’eau. Heureusement, j’ai pu retrouver un peu de ça ici en m’installant près de la rivière.
Quand j’ai commencé à travailler à Montfort, le fait francophone m’attirait beaucoup. En plus, c’est une grande famille. Les gens sont très accueillants, chaleureux, ils se parlent dans les corridors.