La violence domestique : comment la reconnaître? Que faire?

2342

Que ce soit à la maison, à l’épicerie, au parc ou même au travail, la violence conjugale peut se manifester à n’importe quel moment. D’ailleurs, la violence conjugale n’est pas seulement reliée à des comportements physiques violents. Cela peut être observé avec des paroles blessantes, du harcèlement psychologique, des remarques dégradantes, etc.

En tant que membres de la famille, amis ou collègues de travail, vous vous devez d’intervenir. Vous pouvez aller voir directement la personne pour lui proposer de l’aide ou si la situation est plus délicate, en parler à un intervenant.

Les signes avertisseurs de la violence
La personne s’excuse ou trouve des excuses au comportement de son conjoint, ou elle devient agressive ou se met en colère.
La personne semble mal à l’aise de s’exprimer en la présence de son partenaire.
La personne semble être malade plus souvent et s’absente du travail.
La personne a des blessures non-expliquée ou elle essaie de les masquer.
La personne trouve des excuses à la dernière minute pour ne pas vous rencontrer ou elle essaie de vous éviter lorsqu’elle vous rencontre dans la rue.
La personne semble triste, seule, repliée sur elle-même et craintive.
La personne consomme des drogues ou de l’alcool pour faire face à la situation.
Source : http://voisinsamisetfamilles.ca

Quoi faire lorsqu’on est témoin de violence domestique en milieu de travail?

La réponse est bien simple : il faut dénoncer! Certaines personnes sont mal à l’aise face à ces situations, mais il est primordial d’en parler.

Selon Richard Leborgne, gestionnaire de la sécurité, lorsque nous sommes témoins de violence conjugale sur notre lieu de travail, on peut en discuter avec notre gestionnaire, qui fera les démarches nécessaires pour venir en aide à la personne concernée.

Tout peut être mis en place pour prévenir les actes de violence.

En milieu hospitalier, deux cas sont plus susceptibles de se produire : la violence sur le lieu de travail et celle faite à la maison.

Par exemple, une femme qui demande le divorce et qui a peur que son mari se présente au travail pour la harceler. Des services sont offerts aux employés dans ce genre de situations.

« Il faut en parler au gestionnaire et par la suite, il y a moyen d’avoir accès à un service de raccompagnement jusqu’à la voiture, des appels peuvent être fait pour être certain que la personne est rentrée en toute sécurité, et encore plus » mentionne Richard. Tout peut être mis en place pour prévenir les actes de violence.

Éric Corriveau, coordonnateur en mesures d’urgence, nous rappelle que nous pouvons aussi agir lorsque les victimes sont des patients. Cependant, il est parfois difficile d’identifier de telles situations.

« Avec la maladie mentale et les autres conditions que nous pouvons déterminer chez une personne, incluant des comportements agressifs, il est difficile de dire quels sont les risques, car cette personne peut être imprévisible.  Il y a des individus qui seront calmes et bien posées avec le personnel, mais à la maison, ils sont violents. Et il y a d’autres personnes qui auront un comportement agressif, peu importe où », rappelle Éric.

Les facteurs de risque de violence mortelle
La personne vient juste de se séparer, ou elle a l’intention de quitter son partenaire.
La personne craint pour sa vie et pour la sécurité de ses enfants, ou elle est incapable de voir les risques.
La personne lutte pour la garde des enfants ou a des enfants d’une relation précédente.
La personne a une autre relation.
La personne n’a pas accès à un téléphone.
La personne est confrontée à d’autres obstacles (p.ex., ne parler ni le français ni l’anglais, ne pas encore avoir un statut de résident du Canada, vivre dans une région isolée, etc.).
La personne n’a ni amis ni famille.
Source : http://voisinsamisetfamilles.ca

Éric suggère dit se référer aux articles qui sont dans la politique RH-CONTR 006 pour avoir plus d’information sur les mesures d’urgence, les incidents et les mesures disciplinaires.

Le mot à retenir est : DÉNONCEZ. N’ayez pas peur d’en parler. Toutes sortes de ressources sont disponibles pour aider vos amis, vos collègues et vous-même.

Visitez le site Voisin-es, ami-es et famille pour de plus amples renseignements sur la violence conjugale et les options qui s’offrent pour avoir de l’aide.

Méganne Leblond
Méganne est stagiaire avec l’équipe des communications à Montfort depuis 2019. Quand elle n’est pas en train d’écrire pour le Journal Montfort, elle est surement en train de s’informer sur les nouvelles du sport, de se cacher les yeux devant un film d’horreur, ou d’écouter en boucle les chansons de Fred Pellerin.