Aujourd’hui, j’ai eu un petit moment d’introspection à l’idée de perdre une de mes raisons d’avoir « hâte de venir travailler » à Montfort. Ne craignez pas, ne déclenchez pas d’alarme; Renée Gagné, éducatrice clinique, ne nous quitte pas – du moins pas pour un autre 25 ans minimum, j’espère.
Si un bon matin vous manquez d’inspiration, arrangez-vous pour la croiser. Renée est une batterie, comme Gisèle de la cafétéria, Dr Leduc, Normand Bisaillon (oh que non, je ne t’oublie pas Bizz-Bizz) et plusieurs autres champions des valeurs, pour les jours où vous aurez besoin d’une « recharge rapide ». Vous n’aurez pas besoin de câble à booster, juste un sourire suffit.
Faites-le test! vous verrez. Voir des gens engagés, ça donne un petit remontant. Un peu comme si de rencontrer les comportements exemplaires des valeurs de Montfort en chair et en os (ou en scrub dans le cas de Renée) donnaient envie de faire pareil.
Pauvre Renée, elle est bien malgré elle le sujet de ce courrier du cœur, dont elle mérite pourtant tous les éloges. Aussi humble que savante, Renée ne semble pas réaliser l’impact de ses efforts sans relâche au cours des dernières années (décennies plutôt). Pourtant, il y a de quoi être fière lorsque l’on répond aux attentes et aux besoins avec autant de compassion, d’excellence et d’entraide que de bon rendement.
Dans mon travail aux archives et à titre de secrétaire du Comité dossier santé (CDS), j’en ai vu passer des vertes et des pas mures côté formulaires cliniques. Mais avant de recevoir un des formulaires de Renée pour formatage/révision au CDS, je n’avais pas idée de la complexité dans laquelle les intervenants cliniques doivent naviguer pour s’informer avant leurs interventions et pour documenter les événements une fois que MEDITECH n’est plus disponible. (Ça c’est quand tout va bien, je ne veux surtout pas imaginer ce que ce serait si une panne d’internet s’éternisait…)
Renée a été pour moi bien plus qu’une experte de contenu et une personne ressource. En plus d’apprendre les rouages de son art, c’est-à-dire compresser en un formulaire d’une page plus d’information que même une fusion nucléaire ne le permettrait, j’étais motivée. Elle a été un modèle pour beaucoup plus de raisons que son sens de la minutie et sa grande efficacité.
Après quelques heures de remue-méninges avec elle, j’ai découvert ses autres talents. Renée, c’est comme un « transformer » qui a l’expérience pour tout résumer et expliquer, mais qui a aussi l’agilité du se mettre dans les souliers du petit nouveau pour saisir l’essentiel d’un changement ou d’une innovation. Un autre de ses talents est de savoir abréger des termes monstrueusement compliqués en trucs complètement acceptables, tout en respectant la chère politique des abréviations dangereuses.
La porte de Renée semble toujours ouverte pour offrir un conseil aguerri ou une solution réfléchie (en plus, elle le fait avec un sourire doux et rassurant). Accompagnée par elle, je n’avais plus à m’inquiéter d’être si novice dans mon rôle. Il ne me restait qu’à apprendre. Quelle belle expérience!
Je vous le dis, c’est de l’or en barre notre Renée…
Nous espérons ne jamais avoir à tester les limites de nos technologies, ni de nos plans de relève en cas de problèmes majeurs dans les systèmes ou l’infrastructure. Personnellement, si j’étais coincée aux soins intensifs pendant un code gris majeur, que ce soit comme patient qui dépend des procédés ou comme intervenant qui doit agir et décider, j’aimerais beaucoup qu’une « Super Renée » soit en coulisse et ait été impliqué dans les préparatifs de dépannage.
De nombreuses personnes auraient pu écrire ce courrier du cœur; en effet, depuis que je parles de mon sujet d’article, des nouvelles raisons de féliciter Renée me tombent dessus comme une avalanche. À tous, je dis la même chose : c’est le temps d’aller au Portail, sous Gala du mérite, et de soumettre une candidature pour le Prix ARCTURUS, qui reconnait l’excellence clinique!
Bref, Renée et moi avons fait équipe comme deux mitaines tricotées serrées pour le temps d’une saison, me voilà donc la seule âme de Montfort qui puisse dire en ce début du mois de mars : « Dommage que l’hiver s’achève! ».