Le 5C, animé par un esprit d’équipe empreint de camaraderie, forme une grande famille qui se distingue par sa richesse culturelle, fondée sur la diversité des pays d’origine des membres qui la composent. Nous avons donc décidé de mettre en relief ce potentiel intellectuel et de renforcer les liens qui nous unissent à travers un projet mobilisateur : ensemble, on soigne le monde!
Il n’aura suffi que d’une carte du monde et de plusieurs punaises stylisées pour que tous puissent identifier leur pays ou province canadienne d’origine en y apposant leurs initiales.
Du Burundi à la Côte d’Ivoire jusqu’à Ottawa, en passant par la Saskatchewan et le Nouveau-Brunswick, sans oublier l’île d’Haïti engloutie sous les punaises, notre carte du monde, à l’image de l’ensemble du personnel de Montfort, affiche maintenant la pluralité du savoir-faire au sein de l’équipe du service de chirurgie 5C.
Olivier Hakizimana, qui fait partie de la super équipe des préposés du 5C, est arrivé au Canada depuis quelques années à peine. Il indique ne pas vraiment savoir ce qui l’a poussé à venir ici en particulier, mais une chose est certaine : sa famille au Burundi lui manque terriblement. Malgré tout, Olivier est toujours souriant et effectue son travail dans la bonne humeur. Il dit d’ailleurs aimer travailler au 5C pour l’entraide et le professionnalisme qui règne sur l’unité.
Pour Nathalie Comeau, c’est un retour à Montfort. « J’ai travaillé ici à Montfort en tant que professeure, de 2010 à 2014. De plus, j’ai travaillé pour une agence comme infirmière pendant neuf ans. En travaillant pour une agence, tu es toujours « l’étrangère » du département. Tu n’appartiens à aucune équipe et il devient difficile de développer un sentiment d’appartenance. J’avais tellement aimé mon expérience en tant que professeure ici à Montfort que c’était évident que je devais revenir. L’esprit d’équipe présente au 5C me manquait. Lorsque j’arrive au travail, tous les gens me disent ‘bonjour’. Ça semble bénin, mais ça peut faire une grande différence. »
« Lorsque je suis revenue, tout le monde m’a reconnue et était content de me revoir », ajoute Nathalie C. « Venant du Nouveau-Brunswick, je n’ai pas de famille ici… l’équipe du 5C est ma famille! Je me suis blessée il y a quelques semaines et j’ai été bien impressionnée de voir que le personnel a communiqué avec moi afin de s’assurer que j’étais correcte et que je n’avais pas besoin d’aide à la maison. Wow! J’étais tellement touchée, ça fait chaud au cœur. Je sais que je serai ici pour une longue durée et j’encourage tout personnel dans le système de santé de venir travailler à Montfort! »
Jude Pierre-Louis, un pilier du 5C, est l’un de nos nombreux collègues en provenance d’Haïti. Arrivé il y a 17 ans avec sa mère, il a rencontré son épouse en sol canadien et ils ont fondé une belle grande famille. Il dit être au Canada depuis si longtemps qu’il a de la difficulté à se souvenir de ce qui lui manque le plus de son pays natal. Il mentionne toutefois s’ennuyer de la culture et de la nourriture haïtienne. Contre toute attente, une des choses qu’il aime le plus du Canada est son hiver!
Pour Guylaine Haché, c’était un voyage de la péninsule acadienne à la capitale nationale. « L’amour donne des ailes et c’est justement ce qui m’a amené à quitter mon petit village natal de Ste-Marie St-Raphael au nord-est du Nouveau-Brunswick, » se souvient-elle. « Voilà déjà 12 ans que j’ai terminé mes études et suis venue rejoindre l’amour de ma vie à Ottawa. »
Pourquoi Montfort? Pour sa langue française et son chaleureux statut d’hôpital communautaire qui lui évitait alors, un trop gros choc culturel.
« Ce qui me manque le plus de mon petit village : la mer! Les sons de la ville ne remplaceront jamais ceux des vagues de la mer, mais je me suis tout de même rapidement habituée à ces bruits particuliers typiques aux grandes villes. Je suis fière de mes racines acadiennes, mais je suis aussi très fière de faire partie de la belle et grande famille Montfort! »
Pour Anicette G., c’était un voyage du soleil de la Côté d’Ivoire au froid canadien.
« Je suis arrivée à Montréal avec mes 2 filles alors âgées de 6 et 9 ans. Après une prospection rigoureuse d’un endroit où la vie est paisible, mon choix s’est porté sur le Canada. De longues démarches de demande d’immigration aboutissent enfin sur l’obtention de la résidence permanente.
Nous atterrissons finalement à Montréal le 17 octobre 2009 par une température de 5 degrés Celsius qui pour nous était si froide que nous éprouvions de la difficulté à parler. Les amis qui nous ont accueillis nous ont aidé à trouver un endroit où se loger et inscrire les enfants à l’école.
Mes plus grands défis ont été de repartir aux études tout en travaillant et prenant soins de mes enfants. Finalement j’y suis arrivée, je travaille aujourd’hui comme infirmière, les options pour l’avenir sont plus grandes pour les enfants et moi. »
Aude Pull est Canadienne et Française, et elle a choisi Ottawa comme lieu de résidence.
« Je suis diplômée infirmière autorisée en France, depuis juillet 2014. J’ai grandi et passé quasiment toute ma vie en France, cependant, j’ai également la double citoyenneté, et avant mes 18 ans j’avais déjà vécu une année à Montréal et une à Yellowknife. J’ai toujours voulu travailler en voyageant, et le Canada s’est avéré être une destination de choix… Fin janvier 2015, quelques mois après mes 24 ans, je suis donc partie m’installer seule à Sherbrooke, au Québec, où j’ai fait reconnaître mon diplôme. Après une année et demie, j’ai décidé d’élargir mes horizons, et je suis venue m’installer à Ottawa, afin de travailler à l’Hôpital Montfort!
Le choc culturel n’a pas été si grand, parce que je connaissais déjà le Canada ; mon plus grand défi a été de m’adapter au monde du travail (d’abord au Québec, puis en Ontario) : en effet, j’ai quasiment réappris mon métier depuis les bases… la façon de laver les patients, le matériel, les noms des médicaments, les relations interprofessionnelles et hiérarchiques, le partage des tâches, les différents types d’infirmières, les types de soins, la traçabilité et les lois canadiennes… Certaines choses restaient immuables, mais d’autres étaient tout à fait nouvelles et différentes. Au final, je suis ravie, car cela m’a enrichi au plus haut point! Et je dirais que la plus grosse différence que j’ai notée ici, et particulièrement au travail, c’est la culture de la bienveillance et du respect. Et ça, ça vaut bien plus qu’un billet d’avion… »