Dre Miron : de commis à infirmière à médecin de famille

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Dre Dominique Miron à Montfort

De commis à infirmière à médecin de famille, Dre Dominique Miron a travaillé sur tous les étages de Montfort. Elle nous raconte son parcours inusité.

Je suis née à Embrun, j’y ai grandi, et d’ailleurs j’y demeure toujours. C’est important pour moi, c’est une belle communauté francophone.

Mes parents avaient un dépanneur, un restaurant et une station d’essence – c’est là que j’ai fait mes premiers pas! – et ils travaillaient fort et étaient très engagés dans le service à la clientèle. J’y travaillais et je suivais des cours pour améliorer le service à la clientèle. J’ai toujours vu mes parents vouloir offrir le meilleur service possible et ça m’a beaucoup influencée.

À 10 ans, j’étais la petite fille que les gens venaient voir pour se faire enlever une écharde. Je savais déjà que je voulais devenir médecin.

J’ai eu la chance de faire toutes mes études universitaires en français. J’ai commencé à l’Université d’Ottawa avec un baccalauréat de trois ans en biologie, puis ensuite un bac de quatre ans en sciences infirmières. J’ai ensuite commencé une maîtrise en sciences infirmières, tout en espérant être admise en médecine, ce qui est arrivé à ma 2e année.

J’ai travaillé à Montfort dès ma première année d’université en 1999 – incroyable, ça va faire 20 ans en mars! Une amie m’avait dit qu’elle travaillait ici comme commis. Je ne savais pas qu’on pouvait travailler à Montfort comme commis tout en étudiant.

Montfort était tout petit à l’époque. On venait juste de se faire dire que l’hôpital ne fermerait pas…

J’ai travaillé les jours et les soirs de fin de semaine, sur tous les étages. J’ai découvert des gens intéressants et des mentors – des infirmières, des médecins, des commis… Ça m’a aussi permis de connaitre le jargon médical et de décortiquer les notes de médecins! J’ai vraiment eu la piqûre pour les sciences de la santé.

Comme je voulais travailler à temps plein pendant l’été, on m’a engagée comme remplaçante à la dotation. J’appelai les gens pour combler les quarts de travail et je voyais comment tout le monde travaillait fort, combien il manquait de personnel…

J’ai aussi fait une année comme opératrice à la réception. J’avais beaucoup de disponibilités et on m’offrait plusieurs postes.

Ensuite j’ai été préposée à l’accueil et à l’urgence. Là, j’ai vraiment vu que je voulais faire partie de l’action. J’étais assise à l’entrée de l’urgence… mais je voulais m’occuper des patients.

D’ailleurs plus tard, j’ai fait mes stages de consolidation aux soins intensifs et à l’urgence. En fait, tous mes stages, autant comme infirmière que médecin, ont été à Montfort.

Pendant ma maîtrise en sciences infirmières, j’ai aussi enseigné au CFN, aux étudiantes infirmières de premier cycle. C’est à ce moment que j’ai eu la piqûre pour l’enseignement!

J’ai fait quatre ans de médecine, deux ans de résidence. J’ai été hospitaliste à Montfort durant les trois premières années 2014-2017.

J’ai tellement eu des bons mentors…

En terminant mes études en médecine, je savais que je voulais être médecin de famille et pratiquer dans mon coin, en milieu rural francophone. Je connaissais St-Isidore où j’avais souvent été pour des stages. C’est une super clinique, tout le monde veut aller pratiquer là!

En 2014, j’ai commencé ma pratique comme médecin de famille à St-Isidore. J’y enseigne aux étudiants en 1e et 2e années en médecine à mon bureau. J’offre aussi des visites à domicile pour mes patients en soins palliatifs. Je suis fière de faire ça pour mes patients.

Et à Montfort, je suis maintenant assistante-chirurgienne et je fais des gardes de soir et de fin de semaine. Je suis aussi directrice de la clinique des procédures mineures , ce qu’on appelle communément les « lumps and bumps ». J’ai mis sur pied cette clinique hebdomadaire pour enseigner les techniques de procédures à nos résidents en médecine familiale.

La petite fille qui enlevait les échardes a le privilège d’avoir réalisé ses rêves!

Quels sont mes nouveaux rêves?

Mon mari est machiniste-soudeur; cette année nous avons un nouveau projet ensemble: le design et la fabrication de meubles et de décorations rustiques. Le design et l’art sont mes passions – j’aime la peinture , le dessin, la couture… Dans ce nouveau projet, j’aide mon mari dans le choix de matériaux et de couleurs et je participe avec le sablage et la peinture. C’est un beau passe-temps. Nous avons même fabriqué une table et des tabourets qu’on a donnés à l’école de nos enfants…

Dre Dominique Miron et sa famille dans leur atelier

Je flotte sur des nuages… Avec mon mari, mes enfants… on a tellement plein de rêves!

Geneviève Picard
Geneviève est directrice de l'équipe des communications à Montfort depuis 2014, et vice-présidente depuis 2023. Quand elle n'est pas en train d'écrire pour le Journal Montfort, elle est maniaque de lecture, adore le yoga, chante dans une chorale, vient travailler en vélo mais seulement quand il fait beau, et ne fait jamais, jamais la cuisine.