Quand on est parent de jeunes enfants, que l’on travaille du côté clinique ou du côté administratif, concilier travail et garderie peut représenter tout un défi.
Marie-Michelle Poirier est infirmière autorisée à l’Urgence de Montfort depuis trois ans maintenant. L’épouse de Marie-Michelle travaille aussi sur des quarts. Lily Rose, leur fille, a maintenant 2 ans.
« Ma garderie ouvre à 7 h et ferme à 17 h », explique-t-elle. « Mon quart de travail commence à 7 h 20 et j’habite à Orléans, alors je dois faire mon gros possible pour arriver à l’heure. J’ai une entente avec ma gardienne pour que je puisse déposer Lily 10 minutes avant l’ouverture le matin. Pour l’après-midi, je dois souvent échanger des quarts et dire non au surtemps pour accommoder nos horaires qui se chevauchent. »
Pour Marie-Michelle, c’est épuisant d’avoir un horaire si chargé et désorganisé.
« Je n’ai pas de disponibilités en dehors de mes heures de travail régulières et ma conciliation travail-vie familiale est difficile, » ajoute-t-elle. « À cause de nos horaires, je ne vois pas souvent ma conjointe. En plus, si la garderie m’appelle pour me dire que ma fille est malade, une de nous deux doit quitter le travail. Cela laisse mon équipe de l’Urgence en déficit de personnel et n’est pas vraiment juste pour les autres. »
Dans un monde idéal, Marie-Michelle aimerait une garderie à proximité, ou même dans l’hôpital, ouverte 24 heures, avec des espaces libres sur appel, même à la dernière minute. Elle souhaite aussi avoir la tranquillité d’esprit « que mon enfant aura des repas chauds même si je suis en retard pour aller la chercher… et tout ça à un prix abordable avec une place priorisée comme employée Montfort. »
Selon Marie-Michelle, « une garderie mieux adaptée à notre réalité simplifierait la vie de plusieurs gens qui travaillent des quarts, en plus d’attirer du nouveau talent et d’améliorer la rétention du personnel. »
Marie-Josée Ouellette, adjointe administrative à la Performance organisationnelle et protection de la vie privée, est à Montfort depuis janvier 2012. Elle est mère monoparentale de sa fille Patricia, qui aura très bientôt 4 ans.
Pour Marie-Josée, le plus grand défi est de coordonner ses heures de travail avec les heures d’ouverture de sa garderie.
« Pour moi, c’est difficile d’arriver au travail avant 8 h 30 l’hiver parce que la garderie ouvre à 7 h, mais ça prend une quinzaine de minutes pour attendre son tour dans l’entrée, mettre le dîner au frigo, enlever le manteau d’hiver et saluer ma fille, » dit-elle. « Ensuite, puisque je suis du côté du Québec et selon la météo, ça prend 45 à 60 minutes sans compter le 10 minutes à monter dans le stationnement étagé et me rendre à mon bureau… bref, le matin c’est ‘rushant‘. »
Depuis quelque temps, Marie-Josée a une entente d’heures de travail modifiées avec du télétravail occasionnel avec son directeur pour remédier aux retards matinaux qui revenaient constamment dans ses évaluations de rendement.
« Pour le moment, nous n’avons pas de solution gagnante-gagnante pour assurer une bonne qualité de vie travail/famille pour moi et un bon déroulement des activités de notre secteur, question de respect pour tous, mais j’espère qu’avec le temps, nous y arriverons. »
Si sa fille doit être ramassée de la garderie en plein milieu de la journée, c’est une source de stress et d’inquiétude pour Marie-Josée.
« Je dois d’abord aviser mon patron et demander la permission de quitter. Ensuite je dois prendre le temps de faire des arrangements pour ne pas impacter les activités du secteur. C’est un gros problème pour moi, surtout quand j’ai une réunion pour laquelle je dois rédiger le procès-verbal, par exemple. Les mauvaises surprises de garderies c’est très très problématique parce qu’il n’y a personne qui prend ma place si je dois quitter. »
La garderie idéale, c’est quoi pour Marie-Josée?
« D’abord la garderie idéale ne serait pas fermée quatre semaines par année, comme c’est le cas pour la mienne », affirme-t-elle. « J’aimerais que la garderie soit ouverte au moins dès 6 h 45 et jusqu’à 17 h 30. De plus, j’aimerais que la garderie fournisse des repas équilibrés, incluant le déjeuner, les breuvages et les collations. Ceci économiserait beaucoup de temps, et en plus, je dois faire déjeuner ma fille à 6 h avant de quitter pour la garderie, mais elle n’a jamais faim en se levant et la première collation à la garderie n’est qu’à 9 h 30. »
Tous les jours, du lever au coucher, c’est un sprint pour Marie-Josée, et pour plusieurs autres parents.
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