Récemment, une chronique parue dans le journal LeDroit a noté que nous nous adressons parfois à nos patients et à nos visiteurs… en anglais d’abord.
Il ne s’agit pas d’un commentaire sans importance. Au contraire, cet incident malheureux va à l’encontre de notre politique linguistique, selon laquelle l’Hôpital Montfort « s’engage à assurer l’offre active des soins et services en français ; par conséquent, le français est toujours la première langue utilisée lors des contacts avec les patients et visiteurs lorsqu’on ne connait pas la langue de préférence de la personne. »
Toujours selon notre politique linguistique, les membres du personnel devraient appliquer l’offre active « dans tout le continuum de soins et dans tous les services, sans que la responsabilité incombe aux patients et aux visiteurs d’en faire la demande. »
Il est à souhaiter que ce gentil rappel du Droit nous amène à être plus vigilants dans nos contacts avec les patients et les visiteurs.
À l’occasion de la récente Journée internationale de la Francophonie, qui se déroulait le 20 mars, notre PDG Dr Leduc, a lui aussi insisté sur l’importance de l’offre active : « il est essentiel que les différents partenaires en santé de l’Ontario offrent des services de santé en français à leur clientèle – et ce, de manière proactive. »
« L’accès à des services en français n’est pas seulement une question de droit linguistique, c’est surtout une question de sécurité et de qualité de soins, », explique Lynn Casimiro, directrice de l’enseignement à la Direction des affaires universitaires et spécialiste en matière d’offre active. « Un patient est dans une position vulnérable et il est important qu’il se sente à l’aise d’utiliser sa langue maternelle, la première langue apprise et encore comprise. Lorsqu’il est anxieux, les mots pour bien exprimer ce qu’il ressent sont difficiles à accéder dans sa mémoire. »
L’Hôpital Montfort a été le premier hôpital désigné selon la Loi sur les services en français en Ontario, promulguée en 1989. Présentement, comme tous les hôpitaux du RLISS de Champlain, nous travaillons à présenter notre plan de désignation afin de le mettre à jour et obtenir la reconnaissance légale confirmant notre compétence, selon les nouveaux critères de désignation établis par l’Office des affaires francophones.
Et faut-il rappeler la grande mobilisation de la communauté franco-ontarienne et pancanadienne qui a eu lieu de 1997 à 2002 et qui a mené à la reconnaissance officielle de Montfort ?
En travaillant ensemble à prioriser la communication en français, nous honorons les racines de notre institution ; nous contribuons au bien-être et à la sécurité de nos patients en leur donnant des soins de qualité dans leur langue ; enfin, nous jouons un rôle vital en assurant la formation d’une relève francophone en santé.
C’est pourquoi nous devons toujours commencer par « Bonjour! » avant de continuer vers « Hello…»