La santé mentale, on en mange!

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Quoi de mieux que de partager un bon repas en famille ou entre amis? Se rassembler autour de la table, discuter de notre journée, raconter les bons et les moins bons moments que l’on vit… C’est un peu à ça que servent les réunions de fin de soirée : partager ce qu’on vit avec notre entourage.

C’est ce à quoi pensait Brian Hansell lorsqu’il a amorcé le mouvement de la ConversAssiette (ConvoPlate) au Canada.

Suite au suicide de son fils Paul en 2010, Brian a mis sur pied la fondation Paul Hansell qui encourage le discours sur la santé mentale et qui a comme ultime but de faire tomber les barrières du stigma en lien avec les troubles psychologiques.

C’est une assiette rectangulaire, peinte à la main, qui permet d’ouvrir un dialogue sur la santé mentale. En y inscrivant une pensée, une citation ou une réflexion en lien avec la santé mentale, on favorise l’ouverture à la conversation et on contribue à sa démystification.

La ConversAssiette n’est pas faite pour rester en place.

Tout comme un bon repas, la ConversAssiette est faite pour être partagée.

Elle contribue ainsi à garder la conversation active, à briser les stigmates et contribue à augmenter le nombre de jeunes qui ont accès aux services de santé mentale.

Comment la ConversAssiette s’est-elle rendue jusqu’à l’Hôpital Montfort, vous demanderez-vous ? C’est en fait l’équipe de santé psychologique d’Orléans qui en a entendu parler. Ses fondatrices, qui sont six francophones, se sont dit que ce serait une belle initiative pour promouvoir la santé mentale, et ce, en français.

(Source: Équipe de santé psychologique d’Orléans, https://www.espo-opht.ca/notreequipe )

Dre Mélanie Joanisse a rencontré Brian Hansell lors d’une conférence sur la santé mentale et c’est ainsi qu’elle en a appris davantage sur la ConversAssiette.

Le but de la ConversAssiette, explique Mélanie, est d’encourager les gens à parler. Il ne faut pas attendre d’atteindre le fond avant de demander de l’aide.

L’Hôpital Montfort est la première institution à recevoir une ConversAssiette francophone. Dr Leduc l’a reçue de la part de l’équipe de santé psychologique d’Orléans. Nous lui avons d’ailleurs demandé comment il prenait soin de sa santé mentale. « Il faut simplement déconnecter, essayer de ne plus penser à ses tracas et prendre du temps pour nous! »

Dre Joanisse a aussi donné ses conseils quant aux soins que l’on donne à notre propre santé mentale.

« Tu sais, de nos jours tout le monde se voit comme des F1. On pense pouvoir tout accomplir, aller très vite et ne jamais s’épuiser. Cependant, dans notre vraie nature nous sommes de bonnes Toyota Corolla. Des voitures fiables qui ne brisent pas si facilement. On s’en met tellement sur les épaules et on pense qu’on est des super-humains… Ce n’est pas le cas. Nous avons besoin de parler, mais aussi nous avons besoin de nous reposer mentalement et physiquement », dit-elle.  

Dr Leduc a donc décidé de passer l’assiette et de poursuivre la conversation sur la santé mentale avec Dr Denis Prud’homme, vice-président associé à la recherche et directeur scientifique de l’Institut du savoir Montfort.

Lorsque nous lui avons demandé s’il avait des trucs pour garder notre santé mentale équilibrée, Dr Prud’homme nous a dit qu’il est important de faire de l’exercice physique et mental- et de prendre le temps d’en savourer les bienfaits.

Dr Prud’homme continuera la conversation sur la santé mentale en passant la ConversAssiette à Diana Koszycki, chercheuse à l’ISM.

Dr Denis Prud’homme et Dr Bernard Leduc

Vous avez aimé cet article? Lisez le texte #ParlerHautEtFort pour démystifier la santé mentale (mai 2018).

Méganne est stagiaire avec l’équipe des communications à Montfort depuis 2019. Quand elle n’est pas en train d’écrire pour le Journal Montfort, elle est surement en train de s’informer sur les nouvelles du sport, de se cacher les yeux devant un film d’horreur, ou d’écouter en boucle les chansons de Fred Pellerin.