Marie Soulière est chauffeuse de la navette de l’Hôpital Montfort depuis maintenant cinq ans. Chaque matin, elle se lève heureuse de pouvoir conduire les employés et étudiants de l’hôpital. Toujours est-il que son amour pour le métier de chauffeuse a commencé il y a de cela belle lurette…

Dès son plus jeune âge, Marie était captivée par le métier que pratiquait son père, soit être chauffeur et avoir sa propre compagnie de limousines. Elle se souviendra toujours de la première fois où elle a conduit une voiture à titre de chauffeuse. C’était à l’occasion d’un mariage sur le canal Rideau, où son père, son frère et elle y travaillaient.

Dans le temps, les chauffeurs portaient la casquette avec l’habit noir et la cravate. C’était pas mal élégant. J’aimais ça!

Marie, 18 ans, devant la limousine de son père.

Non seulement elle conduisait des voitures lors d’occasions spéciales, elle a aussi eu comme mandat de transporter des personnalités politiques. En effet, elle a eu la chance de conduire la voiture d’un diplomate allemand ainsi que des membres de l’entourage de l’empereur du Japon.

Marie a débuté son parcours à Montfort en 2013. Elle et son frère ont obtenu ce contrat et transportaient les employés de l’hôpital au stationnement. Marie mentionne qu’elle adore travailler à Montfort, parce qu’elle voit ça comme un défi. Surtout lors de conditions telles que nous les avons connues dans les dernières semaines, il est important que le personnel de l’hôpital se rende à bon port, et ce, en un morceau!

Étiez-vous au courant que c’est grâce à Marie et une de ses collègues qu’il y a des stationnements pour femmes enceintes des deux côtés de l’abris-bus au stationnement des employés? Une femme qui était enceinte de son premier enfant redoutait effroyablement de tomber sur la glace en sortant de sa voiture. « Inquiétez-vous pas! On va vous arranger quelque chose », a dit Marie à la jeune dame. Peu de temps après, elle et une collègue assemblèrent des poteaux avec de la corde et créèrent un espace de stationnement pour femme enceinte. « Elle était tellement contente », ajoute Marie. « Juste l’expression sur son visage voulait tout dire! »

Marie renchérit en mentionnant s’être liée d’amitié avec certains employés. « À force de côtoyer des personnes chaque jour, on finit par en apprendre de plus en plus sur eux. » D’accord, certaines journées sont plus difficiles que d’autres. Lorsque les passagers entrent dans la navette, ils ventilent et se sentent immédiatement mieux. « Je ne sais pas si c’est écrit ‘Parlez-moi’ sur mon visage », dit-elle, « mais ça me fait plaisir d’entendre leurs histoires et de pouvoir les soulager un peu. »

Passez une bonne soirée ; n’apportez pas le travail avec vous à la maison ! Ce qui se passe dans le bus, reste dans le bus.

Ce que vous ne connaissiez pas sur Marie Soulière

Combien de fois par jour croyez-vous dire « Bonjour » ?

Oh my! (Rires) Je ne peux même pas compter le nombre de personnes qui montent à bord. Cependant, je ne saute aucun « bonjour ». Tout le monde y a droit, sans exception.

Votre chanson de route par excellence?

C’est très difficile de répondre parce que j’adore la musique et tout dépend de l’humeur que j’ai cette journée-là. Par contre, je dois dire que j’ai un faible pour Jesse Cook.

Quel métier auriez-vous rêvé de faire?

Actrice ou même docteure. Je me serais vue travailler avec des adolescents qui ont vécu des moments difficiles.

Si vous pouviez conduire la voiture de vos rêves, laquelle serait-elle?

La voiture de rêve de Marie (source : topcars.fr)

Un TR6 ’76, jaune ou bleu royal. J’aime le style plus sport et anglais.

Marie est l’exemple parfait d’une personne passionnée. Jamais elle ne prend le volant sans avoir un sourire accroché au visage. Elle s’estime chanceuse de pouvoir pratiquer un métier qu’elle adore et de pouvoir côtoyer des personnes toutes aussi uniques les unes que les autres lors de ses trajets.

J’ai toujours aimé conduire. J’ai commencé très jeune et la flamme n’est pas près de s’éteindre…

Méganne est stagiaire avec l’équipe des communications à Montfort depuis 2019. Quand elle n’est pas en train d’écrire pour le Journal Montfort, elle est surement en train de s’informer sur les nouvelles du sport, de se cacher les yeux devant un film d’horreur, ou d’écouter en boucle les chansons de Fred Pellerin.