Aprè 37 ans, Benoit Duval prend son envol…

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Si vous ne le connaissez pas personnellement, vous le connaissez peut-être de nom : Benoit Duval est l’un des plus anciens employés de Montfort. À la veille de son départ à la retraite en juillet, il nous a raconté quelques moments de sa vie.

Originaire de Maniwaki et vivant maintenant à Ottawa, Benoit est un « gars » de la région. En plus de son ancienneté à Montfort, un élément qui explique la notoriété de Benoit auprès de ses collègues est son statut de pilote d’avion.

Ce que plusieurs pensent être un simple passe-temps était à l’origine le travail de Benoit. En 1977, son premier emploi était de chercher des feux de forêt en avion. Depuis lors, jusqu’à ce jour 40 ans plus tard, Benoit est régulièrement derrière les commandes d’un avion, même si ce n’est plus son travail. Il passe souvent ses soirées et ses fins de semaine en train de piloter, soit pour offrir un tour à ses collègues et amis, pour se rendre à des rencontres hors de la ville, ou pour faire visiter la région à des visiteurs. D’ailleurs, depuis six ans il offre des tours dans son avion aux groupes de médecins de Paris (France) qui viennent à Montfort. Tous ceux qui ont volé avec Benoit confirment que l’expérience les marques fortement et pour très longtemps.

Son histoire avec Montfort

Comme on s’en doute un peu, au cours de ses 37 ans de service à Montfort, il a dû accomplir beaucoup de choses. Comme il le dit si bien, « j’ai fait à peu près tout ».

Arrivé ici en 1980 et seulement « pour dépanner » pendant l’été, Benoit n’est plus jamais reparti.

Pendant cinq ans, de 1980 à 1985, il a travaillé les soirs comme technologue en imagerie; il faisait des radiographies aux urgences et pour les salles d’opération, des ultrasons cardiaques, et « beaucoup d’autres petites choses par-ci par-là ».

Pendant 17 ans, de 1985 à 2002, il a occupé le poste d’instructeur clinique. Il y a enseigné aux premiers étudiants en imagerie à Montfort. Un fait amusant à souligner, c’est que ses deux derniers patrons, Rick Héroux et Cindy Smith, ont été ses étudiants.

Ensuite, Benoit a été en charge du projet pour l’imagerie dans le cadre l’agrandissement de l’hôpital. Il a couvert toutes les phases de la modernisation de l’imagerie. « De l’époque de mon arrivée ici jusqu’à aujourd’hui, on est passé de développer à la main… à complètement numérique ».

Plus qu’une profession

Son histoire avec Montfort n’est pas simplement une histoire professionnelle, mais aussi une histoire de vie qui l’a marquée de différentes façons. Il reconnaît que l’une des choses qui l’a le plus épaté et marqué de l’hôpital, c’est l’agrandissement de celui-ci. Étant l’un des rares employés à avoir connu l’hôpital dans sa forme originale, il sait apprécier la progression et l’importance des changements que Montfort a connus.

Dans la pratique de son travail, Benoit a été marqué par « les gens qui auraient dû mourir, mais qui restaient vivants… et les gens qui sont morts, mais qui auraient dû survivre ». Un constat difficile, mais qui lui permet de voir le monde d’une façon différente et avec plus de recul.

Avec tout ce bagage et tout ce temps, il a vu beaucoup de personnes venir, partir et revenir de Montfort et il avoue que « ce qui va me manquer le plus ici, c’est le monde ».

« Des belles histoires se sont faites ici et l’une des choses que j’ai retenues, c’est que le hasard n’existe pas. Quand tu rencontres quelqu’un dans la vie, c’est pour une bonne raison », affirme Benoit.

Les plans pour la retraite.

Ses plans pour cette nouvelle étape de sa vie sont nombreux : beaucoup de voyages et de croisières, des vols le matin pour voir sa vue préférée – le lever du soleil et la brume sur les maisons. Le plus important de tous ses plans, c’est de passer plus de temps avec ses parents à Maniwaki. Il envisage peut-être faire du bénévolat, ce qui va lui permettre d’établir une nouvelle routine.