Pleins feux sur… Francis Thériault, triathlète extrême

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Cet été, Francis Thériault, un physiothérapeute de l’Hôpital Montfort, participera à la course Norseman, (triathlon de distance IronMan : nage, vélo, course) la plus difficile au monde. Cette compétition a lieu dans la ville d’Eidfjord en Norvège et seulement 250 participants sont choisis chaque année parmi les 4000 inscriptions. Francis est à Montfort depuis 2009, d’abord en tant qu’ergothérapeute et ensuite en tant que physiothérapeute depuis 2012. En préparation au Norseman, nous l’avons rencontré pour lui poser quelques questions au sujet de son nouveau défi.

Qu’est-ce qui différencie cette course des autres IronMan?

C’est beaucoup plus extrême, c’est la même distance, soit 3,8 km de nage, 180 km de cyclisme suivi d’un marathon (42,2 km) de course à pied, mais dans des situations extrêmes. L’eau est environ 10 degrés Celsius; l’inclinaison de la montée à vélo est très à pic, parcourant une montagne après l’autre; et la course débute avec 25 km sur un terrain plat pour se terminer avec l’ascension d’une montagne de 1850 pieds (la plus haute en Norvège) pour les derniers 17,2 km.

Depuis quand participes-tu à des triathlons?

La course en Norvège va être ma troisième course de distance IronMan. Le premier était en 2013, mais j’ai commencé le triathlon et la course à pied en 2006.

Pourquoi faire le Norseman en particulier?

Cette course est très importante à mes yeux, puisqu’il s’agit d’une expérience qui n’arrive qu’une fois dans une vie. Elle fait partie de la « bucket list » de tous les triathloniens de longues distances. L’année 2016 est ma chance de participer à cette course incroyable (quelques personnes ont tenté de s’inscrire pendant plus de 7 ans sans avoir été choisies). D’une certaine façon, cela représente pour moi l’aboutissement d’un projet de 10 ans qui a nécessité beaucoup d’efforts et de nombreuses heures d’entraînement.

Quel type d’entraînement fais-tu pour cette course? Suis-tu une diète spéciale?

Je pratique deux à trois sports par jour (soit la course, le vélo et/ou la nage). Je fais environ 15 à 20 h d’entraînement par semaine, ce qui représente au moins trois fois du vélo, trois fois de la nage et trois fois de la course chaque semaine. J’augmente les distances progressivement.

Je mange beaucoup, mais sainement.

Comment fais-tu pour t’entraîner autour du travail?

Je viens au travail à vélo deux fois par semaine et je cours pour retourner à la maison (à Gatineau) une fois semaine. Je m’entraîne tous les soirs, en arrivant je fais un entraînement, je mange et j’en fais un autre par la suite.

Trouves-tu que t’entraîner te donne plus d’énergie au travail? Le recommandes-tu?

M’entraîner me permet d’avoir une meilleure santé, plus d’énergie, un meilleur sommeil et plus d’appétit. Parfois j’ai une montée d’énergie et d’autres fois je suis plus fatigué, tout dépend d’où je suis rendu dans mes phases d’entraînement. Je recommanderais à tout le monde de s’entraîner et de rester en forme, mais à un niveau auquel ils sont confortables.

En tant que physio, athlète et coach, as-tu des conseils pour ceux qui veulent commencer à s’entraîner?

Il faut commencer progressivement. À la course, c’est important de se faire guider et de suivre des programmes adaptés à ses besoins pour éviter les blessures. Le vélo peut se faire par soi-même, la technique n’a pas autant d’impact. Toutefois, à la nage il est préférable de commencer  avec un entraîneur pour apprendre les techniques de base et éviter les blessures.

Comment tes collègues peuvent-ils t’appuyer et suivre ton progrès pour cette course?

Les gens peuvent m’encourager financièrement à partir de ma page GoFundMe et suivre mon cheminement sur ma page Facebook.

À quoi serviront les fonds amassés?

L’argent que je réussirai à amasser me servira à payer les différents frais nécessaires à ce voyage : billet d’avion, frais de transport de vélo, hébergement pour une semaine, location d’un véhicule (obligatoire pour l’équipe d’accompagnateurs lors de la compétition) et location d’une boîte de transport pour mon vélo.

« Je tiens à remercier les services thérapeutiques qui m’entendent parler de cette aventure depuis longtemps et tous ceux qui m’appuieront dans ce projet, » exprime Francis.

Gabrièle Caza-Levert
Gabrièle est gestionnaire en communications et est avec l'équipe des communications à Montfort depuis 2013. Quand elle n'est pas en train d'écrire pour le Journal Montfort, vous pourrez surement la retrouver sur un terrain de volleyball, dans la cuisine avec ses filles, à une réunion de famille/d'amis ou en chemin vers sa prochaine escapade.